Lutte contre la corruption: le CONAC sort le grand jeu

4033 Rapport2013 Conac 26112015 Mco 0037 Ns 400 Le numéro 1517 mis en place pour dénoncer toute forme de corruption

Thu, 30 Aug 2018 Source: L'ESSENTIEL N°190

La corruption est une véritable gangrène qui mine la société camerounaise depuis de nombreuses années déjà, notammenta u niveau des services publics et parapublicsd e l’État. Malgré les efforts répétés des pou-v oirs publics à travers le travail abattu par desa gents de la Commission Nationale Anti-cor-r uption (CONAC) sur le terrain, en vue d’éra-d iquer ce fléau qui a la peau dure au sein del ’administration camerounaise, ce phénomèner ésiste par le biais des agents véreux qui conti-n uent de poser des actes de corruption. C’estp ourquoi, la CONAC, sous la présidence dur évérend Dr Dieudonné Massi Gams, a décidéd epuis le 28 août dernier de passer à la vitesses upérieure, afin de traquer tous les corrup-t eurs et corrompus des services publics etp arapublics de l’État à travers une caravaned ’apposition de plaques anti-corruption surl es façades des services publics de la ville de Yaoundé.

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Cette campagne dénommée « Le service public est gratuit » ou « Public Service is free of charge », vise à promouvoir le principe de la gratuité du service public et à mobiliser le maximum de citoyens contre la corruption. Cependant, après la cérémonie de lancement officiel de cette caravane au Palais des Congrès de Yaoundé, le 28 août dernier à 10 heures, la caravane de la CONAC composée d’étudiants, des membres de la Société civile, des hommes et femmes des médias, s’est ébranlée sur le terrain pour l’apposition des plaques anticorruption sur les façades des bâtiments de service public.

Divisée en trois groupes, puis déployée sur trois itinéraires dans la ville de Yaoundé, la caravane a mis le cap au ministère des Finances où elle a posé une quinzaine de plaques anti-corruption sur lesquelles y figure également le numéro vert 1517 de la CONAC pour dénoncer tout acte de corruption au sein de ces services. Il faut noter qu’au niveau de la paierie générale de ce ministère, notamment à la porte R26 réservée aux services de la solde et des pensions où le phénomène de corruption est le plus décrié, la presse n’a pas été la bienvenue. Les agents de ce service ont été réfractaires à la présence des médias. Toutefois, la CONAC a finalement posé deux plaques anti-corruption dans ce service, soit une à l’entrée et l’autre à l’intérieur, sur recommandation du chef service des Affaires générales, Jacob Wadje, question de mettre en garde et de rappeler aux uns et aux autres la gratuité du service public.

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« Je pense qu’en mettant ces plaques, c’est une sensibilisation. Il faut déjà sensibiliser pour mieux sanctionner par la suite. Quand l’usager voit cette plaque, il doit savoir que le service public est gratuit. Par conséquent, toutes les personnes au sein du MINFI (personnels et usagers) peuvent dès à présent dénoncer toute forme de corruption au sein de ce ministère par le numéro vert de la CONAC qui est le 1517 affiché sur ces plaques afin d’éviter des sanctions », a-t-il souligné. D’autres ministères à l’instar de celui de l’Eau et de l’Énergie, celui des Arts et de la Culture, sans oublier de nombreux autres services publics et parapublics de la capitale ont reçu la visite de la caravane de la CONAC qui a posé plusieurs plaques sur les façades de ces édifices. Dès à présent, toute tentative de corruption fera l’objet d’une dénonciation auprès de la CONAC à travers son numéro vert 1517, pour que tous les corrupteurs et corrompus des services publics et parapublics de l’État soient traqués et sanctionnés par la loi.

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