A l’origine de cette situation, une fausse rumeur ayant circulé dans la ville au sujet du décès de trois enfants suite à l'administration d'une dose de vaccin.
Les journées locales de vaccination dans les régions septentrionales et le Nord-ouest ont eu lieu du 5 au 7 novembre dernier. Lancées par le ministre de la Santé Publique (MINSANTE), André Mama Fouda, celles-ci ont failli tourner au drame dans l’arrondissement de Touboro dans la région de l’Extrême-nord. Et pour cause, une rumeur répandue comme une trainée de poudre, faisait état de ce qu’on vaccinait les garçons au bas-ventre et les filles au-dessus du sein et que trois enfants en était déjà morts.
D’après le trihebdomadaire L’œil du Sahel du vendredi 24 novembre 2017, au cours de la première journée de vaccination à Yanli dans une aire de santé au quartier Fouimi, la population a arraché des mains des vaccinateurs, le porte vaccin, avant de les chasser à coup de bâton. « C’est donc vous qui voulez nous tuer ! », fulminait alors la foule.
Et sans surprise que par la suite que des réticences ont été enregistrées. Pour le cas d’espèces, des mères ont refusé de répondre aux questionnaires des enquêteurs et certaines sont allées jusqu’à cacher leurs enfants lors du passage des équipes de contrôle et de vaccination. Dans la localité de Tapi, des jeunes garçons et des femmes ont essayé de dissuader les villageois de faire vacciner leurs enfants.
Devant cette situation, le chef du district de sante dé Toubouro a profité de la réunion de coordination tenue le 5 novembre pour exprimer son impuissance « Nous devons nous-mêmes utiliser des stratagèmes pour le ramener ici et les distribuer très rapidement les vaccins dans tous les recoins à des distances astronomiques et presque inaccessible. Les populations sont déjà lasses et cette rumeur ne vas pas arranger les choses. Nous ne pourrions pas atteindre nos objectifs de 95% de taux de vaccination », regrette t-il.
Néanmoins, des doses de Vaccin Polio Oral (VPO) ont été administrées à de nombreuses personnalités pour tenter de rassurer la population de la qualité et de l’innocuité dudit vaccin, peut-on lire dans le journal.