• Il a semé la terreur pendant plusieurs années
• Il a trouvé la mort ce jour dans le Lebialem
• La communication du Ministère de la Défense est attendue
C’est un grand coup que vient de frapper le bataillon d’intervention rapide. Le général Field Marshall de l'armée en République imaginaire d'Ambazonie qui semait la terreur dans le NoSo dans le cadre de la crise sévit dans cette partie du pays, vient d’être tué.
Selon des informations, il a trouvé la mort hier dans le Lebialem, région du Nord-ouest qu'il considérait comme territoire conquis. Field Marshall est mort après un accrochage entre ses elements et ceux des forces de l’ordre républicaine.
En attendant la communication du Ministère de la Défense sur les circonstances exactes des évènements, l'information est relayée en boucle dans l'une des télévisions de propagande des activités de sécessionnistes.
Field Marshall, s’appelle en réalité Leke Olivier Fongunueh. Au cœur de cette crise anglophone, il bâti sa réputation dans le sang. Pour certaines organisations non gouvernementales, c’est l’un des sécessionnistes les plus craints sur le front de guerre anglophone. De l’avis d’Amnesty international, les « Red dragons », nom de sa milice, sont à l’origine de plusieurs attaques meurtrières.
Dans le sud-ouest, il sème la peur dans la population. Ils incendient les écoles. Ils ciblent également, les enseignants qui ne respectent pas le mot d’ordre de boycott des écoles. Les assassinats ciblés contre des membres de l’armée camerounaise ne sont pas en reste. Sous sa terreur, l’administration camerounaise, disparait du Lebialem. Ici, aussi, les chefs traditionnels abandonnent leurs palais pour les régions voisines.
Mythe
« En prenant leur place, Field Marshall a renforcé son emprise sur ce territoire où les forces gouvernementales peinent à reprendre le contrôle, aucune des interventions militaires qui y ont été engagées n’ayant réussi à déloger sa milice. Au contraire, en évitant ces attaques, notamment celle de décembre 2018 après laquelle sa mort avait été annoncée, Field Marshall a construit un mythe d’invincibilité autour de sa personne. Ce qui fait de lui un être redouté dans la région ». Commente le journal Jeune Afrique cette semaine.
Field Marshall, est né en décembre 1968 à Azi, dans le sud-ouest Cameroun. Le village se trouve au cœur de la contestation de l’ordre républicain. Mais rien dans le fond ne prédestine cet ancien soldat de l’armée camerounaise à la rébellion. Enfant déjà, ses proches se rappellent d’un « garçon obéissant ». Pas grand fan de l’école, il n’achève pas sa scolarité, plombée par « des résultats insuffisants ».
Famille
« Son frère Chris Anu par contre, réputé « trublion », excelle dans ses études avant de se lancer dans une carrière d’ingénieur informatique aux États-Unis. Aujourd’hui, les deux frères sont en première ligne de la revendication armée en zone anglophone. Pendant que Field Marshall mène le front militaire sur le terrain, Chris Anu, lui, assure la coordination politique à travers sa fonction de porte-parole du gouvernement par intérim de l’Ambazonie ». Informe Jeune Afrique.
C’est leur famille qui paye le lourd tribut. Ainsi, en août 2019, leur maman Grace Mafuatem, et leur sœur Beza Berist sont arrêtées à Yaoundé. Les sources indiquent qu’ils sont en possession d’une somme d’1,6 millions de F CFA. Les deux membres de cette famille, sont présents dans la capitale camerounaise après l’incendie de leur maison familiale à Lebialem. Yaoundé leurs soupçonne de receler des produits des rançons collectés par Field Marshall sur le terrain.