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Lutte contre les emballages non biodégradables

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Fri, 18 Sep 2015 Source: Le Journal International

La problématique de gestion des déchets plastiques constitue de nos jours une préoccupation majeure au niveau mondial. Les ordures issues de l’utilisation du plastique constituent environ 10 % des 6 000 000 de tonnes de déchets municipaux produits annuellement au pays de Paul Biya.

Pendant les deux dernières décennies, les emballages plastiques ont été de plus en plus utilisés par les populations eu égard à leur facilité de manipulation et aux nombreux usages qui peuvent en être faits. Ces plastiques présentent autant, sinon plus, d’inconvénients que d’avantages pour les populations et l’environnement.

Selon une estimation globale publiée par Chiellini Emo (2006), chercheur et professeur de chimie à l’Université de Pise en Italie, les emballages plastiques constituent 35 à 45 % de la production de matières plastiques. Dans cette publication, l’universitaire affirme que 100 millions de tonnes de plastiques à usage unique sont fabriquées et jetées à travers le monde chaque année.

Au Cameroun, les déchets issus de l’utilisation du plastique constituent environ 10 % des 6 000 000 de tonnes des déchets municipaux produits annuellement, soit environ 600 000 tonnes par an. Ces déchets sont pour la plupart mal gérés du fait de la non-existence de systèmes de tri et de collecte efficaces, ainsi que de l’important accroissement du nombre de fabricants et d'importateurs desdits emballages.

Face à cette situation, le ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable (MINEPDED) a mené une enquête en 2011 qui lui a permis de faire l’état des lieux de l’utilisation des plastiques au Cameroun. Il en ressort des constats alarmants concernant les plastiques à usage unique.

Emballages plastiques à l’origine des désastres

Les déchets plastiques à usage unique non recyclables s’envolent facilement et sont à l’origine de problèmes fondamentaux de salubrité publique. Ils sont en partie responsables des inondations des villes camerounaises car ils obstruent les voies de canalisation. Ces matières contribuent à diminuer la production agricole en bloquant l’infiltration des eaux et en empêchant le développement ou l’expansion des racines des plantes dans le sol.

Les déchets plastiques favorisent le développement des vecteurs de maladies telles que le paludisme et le choléra pour ne citer qu'eux. Ces ordures sont également responsables de la mort de plusieurs cheptels surtout dans la partie septentrionale du Cameroun, lorsque les animaux les avalent.

58 % des consommateurs évacuent leurs déchets plastiques dans la nature. 22 % les remettent à des collecteurs tandis que 20 % effectuent des brûlages à l’air libre. Durant son intervention au Conseil de Cabinet du 25 mai 2015, le ministre camerounais de l’Environnement Hélé Pierre, a fait l’état de la mise en œuvre de l’arrêté conjoint N°004 MINEPDED/MINCOMMERCE du 24 octobre 2012.

Cet arrêté porte sur la réglementation de la fabrication, de l’importation et de la commercialisation des emballages non biodégradables au Cameroun. Le gouvernement camerounais a prévu trois types d’actions fondamentales : il s’agit d’interdire 30 % des emballages plastiques par le biais d’un cadre réglementaire adéquat ; de valoriser 40 % des déchets plastiques par la délivrance de permis environnementaux à des professionnels et de détruire les 30 % non recyclables par voie d’incinération.

Source: Le Journal International