Les faits se déroulent au lycée de Kongkorong, dans le département du Mayo-Danay, région de l’Extrême Nord. Les élèves ont chassé le proviseur comme on peut le constater.
Le motif de ce 'renvoi' selon le journaliste et lanceur d’alerte Boris Bertolt est qu’il est « absent au poste depuis la rentrée scolaire ».
« Un proviseur chassé aujourd’hui de son lycée par les élèves pour absentéisme. Ainsi va la République », a-t-il écrit.
Ossoessam : le directeur refuse que l'élève soit scolarisé à cause de son père
« Madame le ministre est-ce normal ? », c’est la question que le lanceur d’alerte et journaliste Paul Chouta pose publiquement. « Bien sûr que ce n’est pas normal », répond un internaute qui a bien compris que c’était une question rhétorique.
D’une façon assez très visible, ce directeur d’école a pris la localité en étau, faisant sa loi, réglant ses comptes à tout le monde qui se met en travers de son chemin. Même les enfants payent les pots cassés. C’est donc dire que 'qui le cherche le trouve'.
Paul Chouta raconte sur sa page Facebook que les faits se déroulent à Ossoessam où un directeur de CES refuse qu'un élève soit scolarisé parce qu'il a une dent contre son père.
« Le Directeur du CES d'Ossoessam, une localité du Cameroun située dans le département du Nyong-et-So'o, région du Centre, Mr Ekono Stephane Cyrille, refuse que l'enfant du président de l'APE puisse être scolarisé dans cet établissement », lit-on.
Et pourtant, explique l’informateur, « c'est sa famille qui a mis gracieusement ce terrain pour la construction de cet établissement dans l'arrondissement de Mengueme ».
Alors pour quelles raisons ce directeur se permet-il cet abus de pouvoir : « Il le fait en raison de ce que le président de l'APE ait saisi les autorités administratives de Mengueme pour se plaindre de sa gestion à l'emporte-pièce et notamment du blocage des récépissés à la veille du BEPC de deux (02) élèves l'année scolaire dernière ».
En conclusion, « en raison de ces griefs, il décide de ne pas recevoir et autoriser le jeune notable à inscrire son enfant au CES dans son propre village ».
C’est « certainement pour ne pas donner droit au père de rester président de l’APE. Terrible ! L'élève sacrifié », se désole un internaute qui venait d’apprendre la nouvelle comme tout le monde.