La coach blonde affirme, à peine à des mots voilés, que Lydol est habitée. La slameuse a repris sa carrière, quelque temps seulement après le meurtre commis par son père et malgré les insistances du public à ce qu’elle fasse profil bas pendant un moment.
Eh ah Lydol. Je vous ai dit que quand on vend son âme, en retour, on reçoit du courage et ce vide abyssal qui vous habite après. Si ma mémoire est bonne, Lydol n’a jamais porté le deuil de bébé Mathis. Parfois, on fait même semblant de mettre une photo noire en photo de profil. Mais elle ? Non. Elle s’est dit « ça va leur passer ». Elle sait bien que derrière vos claviers, vous êtes forts, mais pas plus malin que le Diable.
Parce que pour garder la sérénité de cette fille, il ne faut tout simplement plus avoir d’âme. Vous dites que ce n’est pas de sa faute, que c’est le crime de son père. D’accord, on vous l’accorde. Mais occultons cela un instant. Si son père n’avait pas tué bébé Mathis, et que c’était juste une autre affaire qui le conduit en prison, est-ce qu’elle serait sereine ?
Qui peut faire un concert deux mois après un drame pareil ? Je suis épuisée. Les histoires du Cameroun m’épuisent. Et je réalise que nous faisons des vœux que nous ne voulons pas voir se réaliser. S’il vous plaît, en octobre, votez Paul Biya. Oui. Parce que nous méritons cette déchéance.
Le changement, pour un peuple aussi moutonnier que le nôtre, ne pourrait être que fatal. Aujourd’hui, l’immoralité est la norme. Quelqu’un peut tirer sur un enfant et vous serez là à chercher des circonstances atténuantes pour le dédouaner.
Moi aussi, avant, je ne m’attardais pas sur les morts en Méditerranée, jusqu’à ce qu’une cousine à moi y laisse la vie. Alors vous, qui avez choisi les hommes comme idoles, n’oubliez jamais : vos enfants seront sacrifiés sur l’autel de leur gloire.
Bientôt, je lirai sur Facebook : « Qu’est-ce que bébé faisait devant la télé ? Il était obligé d’avoir 6 ans ? ».