Média et tribalisme: Info TV défie le CNC

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Sun, 23 Mar 2025 Source: www.camerounweb.com

Alors qu’elle a récemment été sanctionnée par le Conseil National de la Communication (CNC) pour une durée d’un mois, la chaîne Info TV semble ignorer les avertissements et continue de programmer des émissions controversées. Ce dimanche, la télévision, connue pour ses positions divisives, organise une réunion dominicale réunissant des personnalités souvent accusées de promouvoir des discours de haine et de tribalisme.

Sous le thème du "Vivre-ensemble au Cameroun", Info TV a mis en place un plateau déséquilibré, composé de figures polémiques telles que Owona Nguini Elimby Lobe, Blériot Nyemeck, Jean Guy Zogo et Amvouna Atemengue. Ces invités, souvent critiqués pour leurs prises de position incendiaires, sont attendus pour animer un débat qui, selon des observateurs, risque de dévier vers des discours tribalistes et haineux.

Le choix des participants et le thème abordé soulèvent des inquiétudes quant à l’objectif réel de cette émission. Des sources proches de la chaîne laissent entendre que cette réunion pourrait se transformer en une "chorale" où les invités reprendront en chœur des couplets bien connus, notamment des slogans comme "Kamto, Kamto, Bamileké, Bamileké", des propos qui alimentent les divisions ethniques et politiques au Cameroun.

Cette programmation intervient malgré la sanction du CNC, qui avait pourtant suspendu la chaîne pour un mois en raison de ses contenus jugés incendiaires et contraires à l’éthique journalistique. Le promoteur d’Info TV semble ainsi défier ouvertement les autorités de régulation, relançant le débat sur l’efficacité des sanctions et la responsabilité des médias dans un contexte de tensions sociales et politiques.

Cette initiative d’Info TV suscite déjà des réactions vives sur les réseaux sociaux et dans les milieux politiques. Certains dénoncent une provocation flagrante, tandis que d’autres s’interrogent sur les motivations derrière cette obstination à promouvoir des discours divisifs. Le CNC, de son côté, pourrait être contraint de réagir à ce nouveau défi, sous peine de perdre en crédibilité.

Source: www.camerounweb.com