Média: le CNJ appelle les journalistes à plus de responsabilité

CNJ Responsabilité Journalistes.jpeg C’était au cours d’une conférence de presse dans la capitale économique du pays

Thu, 7 Dec 2017 Source: lequatriemepouvoir.com

D’entrée de jeu, le vice-président du SNJC Hilaire HAM EKOUE, a pris la parole afin d’éclairer les acteurs des médias sur la déclaration de l’organisation, qui a fait un triste constat.

L’organisation a notamment relevé quelques faits marquants : Le 13 novembre 2017, l'émission l'Arène diffusée sur Canal 2 International, modérée par Rodrigue TONGUE, avec comme invité Chantal Roger Tuile a donné de constater des cas flagrants de non-respect du public à une information de qualité, des pratiques de gombo et de chantage entre autres qui ont explicitement été mentionnées par le sieur Tuile (qui a reconnu avoir perçu les sommes de 5 millions et 12 millions à Nathalie Koah et Samuel Eto’o respectivement, et de les avoir partagé à de nombreux Directeurs de Publication présents), sous l’acharnement de Souley ONOHIOLO voulant éclaircir des zones d’ombres.

En outre, le Mercredi 15 novembre 2017, un autre fait, tout aussi grave a tenu la presse en haleine, avec la diffusion au journal télévisé de 20H sur VISION 4 d’une vidéo amateur de l’homme politique Vincent Sosthène Fouda en petite tenue. Suivie quelques jours après, d'un documentaire à charge contre la même personnalité publique. Précédemment, dans d’autres émissions de grande écoute, certains journalistes de la même chaine de télévision, avaient tenu des propos haineux à l'endroit de certains camerounais (ressortissants des zones anglophones et des journalistes), sur le plateau de TOUR D’HORIZON en Septembre dernier. Des comportements qui ne répondent pas à la déontologie journalistique.

A la série questions-réponses qui a constitué la deuxième articulation de la rencontre, le président Denis KWEBO poursuit : « Le SNJC condamne tous ces agissements, et appelle à plus de responsabilités ; se désolidarise de tout journaliste qui viole les règles professionnelles et discrédite la profession des journalistes, et entend sanctionner tout membre du SNJC qui travaillerait en marge des règles d'éthique et de déontologie. (…) Nous ne pouvons pas nous substituer au CNC s’agissant des sanctions, mais regrettons la partialité de cette institution, d’où l’urgence du SNJC d’agir..»

Le sieur KWEBO précise que des rencontres ont été initiées avec le CNC il y’a quelques mois, le Ministre en Charge de la communication Issa Tchiroma Bakary (2h d’échanges avec tout son le top management), le Ministre du Travail et de la sécurité sociale Grégoire OWONA, afin de présenter par mémorandum, les besoins et les sollicitations de la corporation. « Le but de cette rencontre, n’est pas de stigmatisé les responsables médiatiques mais plutôt d’alarmer toute la chaine pour plus de responsabilités, car Le SNJC défend les droits professionnels, le métier et tous les intérêts connexes… » Mentionne-t-il.

Des consultations auprès des acteurs médiatiques pour faire naitre un organe d’autorégulation (qui jouera le rôle de tribunal des pairs) et de délivrance d'une carte d'identité professionnelle du journaliste, ont par ailleurs été annoncées.

Le secrétaire général Mathieu Nathanaël NJOG, et celui en Charge de la Communication Charles NGAH NFORGANG, tout en saluant les interventions de leurs prédécesseurs ont tenu à mettre en lumière les différents abus dont les journalistes sont victimes au sein de leurs rédactions ou organes. En regrettant cependant, que certains professionnels acceptent leurs sorts sans rechigner, au regard de ces pratiques tendancieuses et inhumaines, pour pouvoir exercer. Les responsables du SNJC ont été unanimes : DIRE NON ! Saisir l’organisation dans ces cas, afin que des dispositions soient prises. L’houleux dossier d’EQUINOXE TV/RADIO sur les femmes interdites de grossesses et mariages durant leurs fonctions, rendu public par la rédaction du Webmédia Le Quatrième Pouvoir le 30 Novembre dernier, a été évoqué. Le SNJC informe sur cette affaire, qu’il travaille déjà à prendre des mesures idoines afin de permettre aux concernées de retrouver de la considération, leur place face à ces empêchements anti-sociaux.

De nombreux témoignages ont été recueillis durant la séance, afin de mettre en lumière les problèmes auxquels les professionnels sont confrontés.

S’exprimant au micro du site d’informations www.lequatriemepouvoir.com au sortie de la conférence, M. Denis Kwebo a été clair : « ….Si le gouvernement continue d’être sourd et muet comme il a été par le passé, parce que nous avons remis un mémorandum sur l’état des lieux de la presse aux ministres de la communication, sécurité sociale, à ce jour nous constatons seulement un silence complice et coupable de ces deux institutions là. Le SNJC prend donc ses responsabilités et va engager des consultations avec l’ensemble des acteurs des médias, des travailleurs des médias regroupés également en associations, association des journalistes sportifs, association des journalistes politiques, l’Union des Journalistes du Cameroun, les Patrons des médias, FEDIPRESSE, et les patrons qui évoluent comme des singletons libres, sous l’arbitrage de l’Etat (…) Nous allons agir ! »

La rencontre a aussi été l’objet de passage à des moments un peu plus chaleureux. Il s’agissait de la remise des cartes internationales de presse aux journalistes. Cette pièce, permet aux acteurs de la presse détenteurs, d’avoir de nombreux avantages en termes de déplacements, d’encadrement, de traitement, lors de leurs voyages à l’étranger. Elle offre une gamme d’ouvertures nécessaires à la pratique saine des journalistes quel que soit le point du globe ou ils se trouvent.

Source: lequatriemepouvoir.com