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Médecine traditionnelle au Cameroun : les sorciers bientôt chassés des rangs

Sorcierrr.jpeg Image illustrative

Sun, 18 Sep 2022 Source: Le Messager N° 6073

L’annonce a été faite au cours d’une conférence de presse du Pr Ouba Razak, razothérapeute et du Dr Emmanuel Nkwetta, gynécologue et tradi-praticien à Douala

Comment concilier la médecine traditionnelle africaine avec la médecine moderne dite conventionnelle ? La préoccupation a été au cœur d’une conférence de presse, tenue mercredi 14 septembre 2022, dans l’une des salles de réunion de Lewat hôtel à Douala. Sur le panel, trois professionnels de la médecine, non moins adeptes de la médecine africaine. Primo, le Pr Ouba Razak, présenté comme «razothérapeute» , théoricien d’une discipline inhérente aux sciences d’investigation et de traitement des phénomènes paranormaux.

Secundo, Dr Emmanuel Nkwetta, gynécologue et tradi-praticien basé en Allemagne. Tertio, Gertrude Taguissa, kinésithérapeute. Pour Ouba Razak, actant comme le président national des tradi-praticiens, «nous travaillons dans l’optique d’asseoir une synergie entre la médecine traditionnelle et la médecine conventionnelle» . Ce d’autant que la volonté politique des décideurs camerounais accompagne la lutte que mènent les tradi-praticiens pour s’affirmer comme un corps de métier. Illustration, avec la bénédiction du gouvernement, une journée nationale de la médecine africaine a été célébrée le 31 août au Cameroun. En outre, cette branche de la médecine fait partie intégrante du patrimoine thérapeutique national. Bien plus, l’Organisation mondiale de la santé selon Ouba Razak, «reconnaît que 80% des populations africaines rurales et urbaines, font recours à la médecine traditionnelle» . Dans la foulée, l’orateur ne passe pas par monts et vaux pour annoncer la création dans les jours à venir d’un ordre national des tradi-praticiens. Ajouté à cette annonce, la mise sur pied d’un pavillon de la médecine africaine dans les hôpitaux conventionnels, la possibilité offerte à chaque citoyen camerounais de choisir son mode de traitement. Pour couronner le tout, les tradi-praticiens soutiennent avoir saisi officiellement le président de la République afin qu’il mette un terme sur les évacuations sanitaires onéreuses au trésor public alors qu’ils peuvent prendre en charge des cas désespérés… Surfant sur cette vague, Dr Emmanuel Nkwetta et Taguissa vont soutenir que la médecine traditionnelle et celle conventionnelle sont complémentaires. Gynécologue, voyant, notre métronome de la santé navigue entre les deux univers sans toutes fois forcer le lien.

Source: Le Messager N° 6073