Mémorandums: Mohamadou Abbo Ousmanou n'est pas content

Le chef de la délégation permanente du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais pour l’Adamaoua demande que cesse le phénomène des mémorandums.

L’actualité au Cameroun est marquée par les mémoranda qui fusent de part et d’autre. Alhadji Mohamadou Abbo Ousmanou, membre du bureau politique du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), par ailleurs chef de la délégation permanente pour l’Adamaoua, s’offusque de cette pluie de mémorandums. Le quotidien Le Jour édition du 17 octobre 2016 rapporte l’interview réalisée à propos avec l’homme politique.

«La presse a beaucoup relayé les mémoranda c’est vrai. Mais ce n’est pas du tout nouveau dans notre pays. Il y a eu beaucoup de mémoranda dans le passé. Vous savez que notre pays garantit à tous ses citoyens la liberté d’expression. C’est un privilège que nous accorde notre constitution. Le Président de la République et son Gouvernement travaillent sans relâche pour le développement des dix Régions. Pour cela je souhaite que cesse le phénomène des mémorandums», déclare Alhadji Mohamadou Abbo Ousmanou.

Sur les impacts que ces mémoranda peuvent avoir sur le Cameroun, le chef de la délégation permanente du RDPC affirme: «je suis confiant et j’ai confiance aux Camerounais, ces écrits n’auront pas les effets recherchés par leurs auteurs. Les revendications qui y sont formulées ont une coloration tribale, ethnique, ou clanique. Ce repli identitaire n’est pas quelque chose à encourager pour une si jeune nation qui compte plus de 250 ethnies. Nos pères fondateurs ont œuvré pour que nous soyons unis dans notre diversité, jaloux de notre paix et indivisible dans notre marche pour le développement du pays. Nous devons conserver cet acquis important afin de le léguer à nos enfants».

À la question de savoir pourquoi le chef de la délégation permanente pour l’Adamaoua ne s’exprime pas régulièrement sur des sujets d’actualités, il répond: «bien sûr que je ne parle pas beaucoup. Je suis par nature un homme réservé. Mais je suis de près tout ce qui se passe dans mon pays. Vous savez que si tout le monde sait où vous allez, soyez sure vous n’arriverez jamais à destination».