Bientôt un centre régional de formation agropastorale. La création d’un Centre régional de formation agropastorale pour les populations autochtones et transhumantes dans le Mayo-Rey est imminente. Le projet initié par le lamido de Rey-Bouba, Aboubakary Abdoulaye, va être appuyé dans son implémentation en termes de développement infrastructurel et technique, par la coopération allemande (GIZ). Au cours d’une conférence de presse donnée le 11 juillet dernier à Yaoundé, une déclaration d’intention à cet effet a été faite par les partenaires.
Ce Centre aura pour missions de dispenser des formations pour la lutte contre les changements climatiques, la protection des aires protégés, la modernisation de l’agriculture, la gestion du conflit agriculteurs-éleveurs ; mais aussi, de former dans le domaine des énergies renouvelables, etc. L’initiative de ce Centre se fonde sur l’hypothèse que la formation continue des populations autochtones et transhumantes venant du Tchad et du Cameroun, par le biais des renforcements des capacités de courte durée, peut avoir une influence immédiate, positive et durable sur cette problématique et produire des savoirs et apprentissages qui peuvent être capitalisés dans les pays membres de la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac).
«Plusieurs problèmes ont nécessité l’idée de création de ce centre notamment : les changements climatiques, le problème de ressources en eau, la démographie qui s’accroit rapidement. Des raisons qui entrainent le conflit entre agriculteurs et éleveurs», justifie Dr Jochen Flasbarth, Secrétaire d’État allemand du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du développement (BMZ), par ailleurs mandataire de la contribution allemande pour le futur Centre régional de formation. «La mise en place de cet important projet et avec la contribution de l’Allemagne pour appuyer le centre de formation sur les transhumants sédentarisés volontaires de Rey-Bouba, va contribuer à mettre fin aux problèmes dont éléveurs et agriculteurs font face», a expliqué Dr Jochen Flasbarth.
«Ce centre aura un impact sur le plan environnemental et social, notamment dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage et à la gestion des ressources humaines», entrevoit Sanctus Niragira, ministre de l’Environnement, de l’agriculture et de l’élevage du Burundi, par ailleurs président en exercice de la Comifac. A l’issue de cette conférence, le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakary, a souhaité que « les bailleurs de fonds soutiennent ce projet qui est une idée extraordinaire, car sans la formation professionnelle, rien ne peut être fait ».
Cette initiative est le fruit des échanges entre les chefferies traditionnelles des zones avoisinantes du complexe des aires protégées de BSB Yamoussa (Bi national Sena oura- Bouba Ndjidda), face aux défis de l’expansion du système de production animale par la transhumance et la menace d’envahissement des aires protégées.