MRC: violente empoignades autour du soutien de la candidature d'Issa Tchiroma Bakary

Le Mouvement de la Renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto est actuellement divisé entre les cadres qui sont pour le soutien de la candidature de l'ancien ministre Tchiroma et ceux qui pensent que le candidat du FSNC est toujours un pion du régime Biya qui fait semblant d'être opposant.

Cette division du MRC est réelle et s'illustre à travers des réactions des cadres du parti politique d'opposition même de manière publique sur les réseaux sociaux.

L'une des illustrations parfaites de cette division est celle entre Joseph Emmanuel Ateba (Secrétaire nationale à la communication) et Wilfried Ekanga (conseiller spécial de Kamto) sur Facebook.

Ateba accuse Ekanga d'être en mission commandée pour empêcher les Camerounais de s'unir autour de Tchiroma. Des accusations auxquelles Ekanga répond.



"EFFECTIVEMENT, JE SUIS EN MISSION ! »

Je suis en mission pour vous dire que Tchiroma n'est pas un opposant politique.

Je suis en mission pour vous faire comprendre que vous vous laissez entraîner aveuglément dans une pièce de théâtre écrite à l'avance par ceux qui ont sauvagement éjecté MK de la course.

Il était le seul qui pouvait écrire l'histoire le 12. Le seul !

Il le sait ; le régime le sait.

VOUS ÊTES CENSÉS LE SAVOIR !!!

Je suis en mission pour défendre la vérité ; pas l'effet de masse.

En 1610, quand Galileo disait que la Terre tourne autour du Soleil, il était seul face à la cohue. Et pourtant...

La différence entre une population et un peuple, c'est qu'un peuple ne prend pas acte du non-droit ; il s'arrête là où le non-droit a été dit et n'avance plus, jusqu'à ce que ce pour quoi il s'est battu soit rétabli.

Tchiroma ne réparera pas l'injustice du 5 août ; Il n'est pas dans notre camp ; on ne devient pas subitement un opposant en 2 mois pour renverser une sangsue qui hante le pays depuis 43 ans. ÇA N'EXISTE PAS !!! Bakary n'a ni la logistique, ni la profondeur, ni la préparation, ni le programme, ni ( et surtout ) le paramètre mental pour faire tomber Biya. Ce n'est qu'un acteur de comédie qui joue à la perfection sa partition : vous faire croire qu'il y a une élection le 12, chose dont Biya va se servir pour légitimer sa forfaiture déjà actée le 5 août.

De la même manière que Pierre Messmer a reconnu avoir donné une fausse indépendance au Cameroun en 1960 pour faire croire à nos parents que le combat de Félix Moumié, d'Abel Kingué et de Ouandjé était devenu inutile et que c'étaient des « terroristes-maquisards-fauteurs de trouble missionnés pas l'URSS pour déstabiliser le pays », c'est de cette façon que les services français et Israéliens qui travaillent pour conserver le pouvoir de Paul Biya vous ont traîné vers une piste où ceux qui vous répètent qu'il faut continuer d'EXIGER L'ÉTAT DE DROIT plutôt que de CHERCHER DES ALTERNATIVES DIABOLIQUES sont " en mission ".

Vous êtes victimes d'un mirage absolu et collectif ; la conséquence est que vous détournez les yeux de la réalité, car la réalité est troublante, dangereuse, risquée. Alors vous vous fabriquez une issue de secours ; une issue sans issue, car façonnée par celui-là même que vous prétendez vouloir vaincre.

C'est comme espérer perdre un architecte dans une maison qu'il a lui-même dessinée.

C'est l'heure du réveil !!!

THE SOLUTION :

Il faut trouver le moyen de renverser le régime par la mobilisation populaire massive des Camerounais dans la rue ; une véritable révolution citoyenne qui entraînera la dissolution des institutions criminelles actuelles ( ELECAM, CC ), et la réorganisation d'élections véritablement crédibles, car ayant des arbitres choisis par le peuple lui-même ( à l'exemple du nouvel exécutif népalais ).

Je n'ai pas dit que c'est facile ; ce qui ne change rien au fait que c'est la seule chose à faire en l'état actuel des choses. Avant donc de me demander - comme le font les biyayistes - de " venir marcher au pays on voit ", il faut déjà qu'on soit tous d'accord sur la nature de la solution.

Car toute votre espérance (comme dirait l'autre ) sur l'élection d'octobre n'est que pure perte de temps. Et quant à ceux qui rêvent que « les frères du Nord vont amorcer la révolution au soir duà forfait du 12 », je n'ai pas l'impression qu'on avance dans cette direction, vu la docilité observée après l'interdiction d'entrée dans le Sud par la milice tribaliste d'Ebolowa ce mardi. Mais surtout, je continue de me demander comment vous faites pour dire à voix haute que vous allez vous mobiliser pour celui que vous avez choisi par défaut, alors que vous ne l'avez pas fait pour celui que vous accompagnez depuis 13 années ; cela défie toute logique !!

L'adversaire n'a tellement rien à foutre des autres " candidats " ; il ne les craint tellement pas qu'il est tout bonnement allé en villégiature à Genève à l'autre de la campagne.

Face à une dictature de cet acabit, il n'existe aucun raccourci ; aucun ! Sauf si on se plaît à se laisser convaincre de ses propres illusions.

À bon entendeur.

Au moins à présent, vous ne direz pas que vous ne saviez pas".