MTN et Orange : comment la présidence mange dans cette affaire

Les utilisateurs des services de téléphonie mobile dénoncent des pratiques désavantageuses employées par Orange et MTN. Ils demandent la « baisse des coûts et tarifs des communications électroniques tout au moins l'alignement à ceux pratiqués en France ».

Le public veut également « le strict respect du cahier des charges par les opérateurs ; la gestion pratique des réclamations, des requêtes et la réparation des préjudices ; l'arrêt des publicités et des messages payants forcés dans nos smartphones ; l'arrêt de l'arnaque et du vol du crédit et les mégas, etc. ».

En attendant que tous ces points soient respectés, le boycott citoyen par mode avion va continuer et des propositions sont déjà faites par le journaliste Boris Bertolt.

Ce dernier « pense personnellement que le mot d’ordre de boycott de MTN et Orange doit être reconduit la semaine prochaine, tout en précisant d’autres modes d’action. Et les nouvelles instructions doivent arriver au plus tard demain ».

En effet, dans un communiqué signé, le Collectif des organisations de consommateurs du Cameroun (COC) a fait savoir que face à cette situation confuse, il décide de « la poursuite du mouvement "boycott citoyen par le mode avion" tous les jours de midi à seize (16) heures jusqu'à la satisfaction de nos attentes et lançons un appel patriotique à la mobilisation générale du peuple camerounais ».

Il est clair pour Boris Bertolt que « ni les responsables de MTN, ni de Orange, ni de l’ART, ni du ministère des Postes et Télécommunication et de la présidence de la République ne veulent que les choses changent. Ils mangent tous dans cette affaire. Il faut la détermination du boycott pour que ça change ».

Il y a beaucoup d’argent en jeu. Et une grosse partie irait depuis longtemps à des personnes bien connues à Etoudi. Celles-ci ont toutes les raisons possibles de ne pas vouloir que la situation change.

Un citoyen propose plus de mesures drastiques : « Imitons les transporteurs urbains. Quand ils lâchent leur mot de grève tout s'arrête. Ils préfèrent perdre des journées de travail pour la bonne cause. Ces gens ne sont pas prêts à se plier tant que l'action n'est pas forte. Le mode avion combiné à d'autres mesures fortes feront bouger les lignes ».

Il continue en disant que « ne l'oublions pas, si nous rallongeons la lutte, naturellement nous perdons des soldats et le mouvement risque de devenir banal. À travers le dernier communiqué j'ai compris aisément qu'il n'y a aucune volonté de leur part de revoir les choses ».