C'est une tradition qui s'appelle « servir le gendre dans sa marmite », dit la victime. Elle veut savoir ce qu'il faut faire lorsque la famille nous humilie à tous les niveaux.
Je suis Véronique, j'ai 32 ans et je travaille à mon compte. Je suis mariée avec Josué, professeur d'université. Avec lui, on vient d'avoir notre premier enfant, il y a presque quatre semaines.
Quand j'ai épousé Josué, il est devenu en quelque sorte le beau-fils digne, attentionné et aimé surtout de ma mère. Je suis dans une famille monoparentale (pas de père). Nous sommes trois enfants. Je suis l'aînée.
Quand j'ai donné naissance, ma belle-famille est venue nous regarder, puis elle est repartie, seule ma belle-sœur est restée pour m'aider. Ensuite, ma mère et ma sœur (la dernière-née, elle est à l'université) sont venues m'assister.
Au départ, ma mère a commencé à se plaindre de la période d'abstinence due à mon accouchement. Pour elle, quatre semaines, c'est trop exagéré et mon mari ne peut s'abstenir aussi longtemps. Après, elle a commencé à surveiller les sorties de mon époux, en lui posant des questions : « Mon fils, pourquoi tu rentres tard ? ». « Mon fils, tu nous viens d'où ? ». Heureusement, mon mari n'a jamais mal pris toutes ses questions.
Mais il y a de cela quelques jours, mon mari m'a dit que ma mère est venue le trouver dans son autre chambre avec ma petite sœur (pour le moment on fait chambre séparées à cause des va-et-vient des étrangers dans la chambre conjugale pour s'occuper de moi et du bébé et son besoin d'intimité), elle avait noué le pagne sur la poitrine.
Ma mère lui a dit que s'il avait besoin de se satisfaire comme je suis indisposée, ma petite sœur, c'est moi et qu'elle serait disponible pour lui. Elle a dit que c'est une tradition dans notre culture qui s'appelle en français : « servir le gendre dans sa marmite ». J'ai eu le choc et la honte de ma vie.
Cela faisait déjà cinq jours que l'affaire s'était passée et il ne savait pas s'il devait me le dire ou pas, je sentais de la gêne dans ses paroles. Le lendemain, j'ai pris ma petite sœur à part, choquée qu'elle ait suivie ma mère dans ça, elle m'a dit de ne pas m'en prendre à elle, qu'elle fait seulement ce qu'on lui demande de faire. J'ai remis de l'argent à ma mère pour qu'elle s'en aille avec ma sœur.