Ma solidarité aux ressortissants du Noun chosifiés par des individus zélés - Nourane Foster

Nourane Foster

Sun, 13 Mar 2022 Source: www.camerounweb.com

• Les Bamoun chassés de Menve'ele continuent de recevoir des soutiens

• Nourane Foster vient de réagir officiellement par rapport à l'affaire

• La député est aussi Bamoun


Dans une publication sur sa page Facebook ce dimanche 13 mars, la député Nourane Foster a condamné les actes de violence et de xénophobie dont ont été des Bamoun à Menve'ele.

La femme d'affaire a également exprimé son soutien à ses frères et sœurs qui doivent aujourd'hui trouver d'autres activités qui leur permettront de subvenir à leurs besoins quotidiens.

"J’ai appris avec vive émotion, inquiétude et angoisse, l’expulsion injustifiée et injustifiable des Bamouns de MEMVELE .Je demande aux autorités d’ouvrir immédiatement une enquête et de rétablir sans délai les victimes de cette xénophobie récurrente dans leurs droits. J’adresse ainsi ma solidarité à tous ces ressortissants du Noun chosifiés par certains individus zélés", a écrit Nourane Foster.

Patricia Tomaino Ndam Njoya, maire de la commune de Foumban pour sa part, mobilise depuis quelques jours, les cadres et élites Bamouns afin de venir

convenablement en aide aux leurs chassés il y a quelques jours de Menve'ele dans le sud.

L'aide consiste non seulement à offrir un logement d'urgence à ceux qui n'en n'ont pas, mais aussi offrir donner un coup de mains à ces derniers dans leur reconversion professionnelle.

"Par la grâce de Dieu, nos fils et filles, frères et sœurs en situation de détresse et d'insécurité à Menve'ele dans la région du Sud où ils vivaient depuis des années pour des raisons professionnelles, notamment la pêche dans les eaux du barrage de Menve'ele, ont pu regagner leurs parents, proches pour certains, et localités d'origine - MASSEN - NJITAPON.- BANGOURAIN. - MAGBA. pour d'autres. En attendant qu'ils puissent trouver des solutions de leur reconversion professionnelle et assurer dignement leur survie quotidienne familiale, avec les enfants, Nous appelons aux bonnes volontés, de manifester leur solidarité et apporter une contribution en vue de leur venir en aide", lit-on dans un communiqué de Patricia Tomaino Ndam Njoya.

Selon les informations qui nous sont parvenues, dans l’après-midi du dimanche 06 mars 2022, le corps sans vie d’un Ntumu est retrouvé dans les eaux du barrage de Memve’ele. Sans attendre ne serait ce que l’ouverture d’une enquête devant déterminer les circonstances de cette mort, certains autochtones de la localité ont pointé un doigt accusateur sur la forte communauté Bamoun, constituée des Pêcheurs. Menacés des représailles mortelles, les membres de cette communauté vont se regrouper chez leur Chef de Communauté. Ce dernier et son Adjoint, vont prendre leur courage et iront à la chefferie du Village où les autochtones sont regroupés autour de la dépouille.

De leur message, il ressort qu’aucun membre de la communauté Bamoun n’est responsable de ce décès et qu’ils souhaiteraient qu’une enquête soit ouverte pour faire la lumière sur cette regrettable situation. Alors que le chef et son adjoint sont encore à la chefferie, les membres de la communauté Bamoun déjà inquiets de l’absence prolongée de leurs représentants partis discuter avec le chef et ses hommes, verront passer un groupe d’autochtones en furie. Grand a été leur étonnement de constater que ces derniers sont allés vandaliser et découper leurs pirogues tout en promettant massacrer les Bamoun qu’ils retrouveraient encore à Memve’ele après l’inhumation du défunt. Pris de panique, ils vont réitérer leur innocence.

En même temps, ils vont commencer à réfléchir sur des dispositions à prendre pour sortir du village et rentrer dans le Noun. L’alerte est ainsi donnée.

Un message de détresse et de désespoir est aussitôt envoyé avec vidéo à l’Honorable Koupit Adamou et à SM le Sultan des Bamoun.

Dépêchée par l’honorable Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya, Maire de la commune de Foumban, la délégation conduite par l’honorable Adamou Koupit est arrivée à Memve’ele au cœur de la nuit du 8 Mars, bien avant le départ de la communauté pourchassée. Elle devra rencontrer toutes les autorités locales dans l’optique d’apaiser la tension. Notons que l’édile de Foumban avait pris des dispositions pour le retour de la communauté Bamoun si besoin, et des facilités pour d’autres communautés victimes des incompréhensions des frères et sœurs de Menve’ele.

Source: www.camerounweb.com