Magode : Conflit ouvert entre le sous-préfet et les populations de Sir

Kapsiki Larrivee Du Cortege W1200 H534 R4 Q90 L’installation d’un intérimaire à la tête de la chefferie à l’origine de la crise.

Tue, 7 May 2024 Source: www.camerounweb.com

Les notables et habitants du village Sir, dans l’arrondissement de Mogodé, ont exprimé leur mécontentement face à la désignation d’un intérimaire à la tête de la chefferie de 3ème degré de Sir.

Cette décision prise par le souspréfet de l’arrondissement de Mogodé, à la suite du décès du chef Ltemate Boubakari le 14 février 2024, a suscité de vives réactions au sein de la communauté. Aussi, les notables ont saisi le préfet du Mayo-Tsanaga pour contester cette nomination, arguant que l’intérimaire Vincent Kodji choisi, n’appartient ni à la famille régnante, ni à la cour de la chefferie.

Ils accusent le sous-préfet de vouloir bannir la tradition en favorisant cet intérimaire, soupçonné d’avoir obtenu sa nomination de manière peu orthodoxe. Pour intimider les notables qui ne veulent pas collaborer avec l’intérimaire, l’autorité administrative a procédé par des méthodes fortes. Les notables ont été arrêtés le 16 avril 2024 par les éléments de la brigade de gendarmerie de Mogodé. Ces derniers ont rapidement retrouvé leur liberté grâce aux mouvements d’humeur organisés par les populations de Sir. Charles Aurélien Bertrand Eyobo Mbonjo, le sous-préfet de Mogodé, se trouve désormais en conflit avec les populations locales qui réclament non seulement un nouveau chef, mais également le retrait de l’intérimaire actuel.

Cette situation a exacerbé les tensions entre les autorités administratives et les habitants de la région, qui se montrent de plus en plus méfiants envers les décisions prises par ces autorités. Nos tentatives de joindre l’autorité mise à l’index, sont restées4 vaines. Les princes locaux quant à eux, voient cet intérimaire comme un obstacle à leur prétention au trône, nourrissant ainsi des rivalités au sein de la communauté.

Cette affaire met en lumière les enjeux complexes entourant la succession au sein des chefferies traditionnelles de la région, ainsi que les tensions croissantes entre les autorités administratives et les populations locales. L’avenir de la chefferie de Sir reste incertain, alors que les notables et les habitants continuent de revendiquer leur droit à un chef légitime et issu de la famille royale. Pour l’heure, le préfet du département du Mayo-Tsanaga n’a pas encore réagi à cette correspondance.

Mais l’espoir de se faire écouter demeure car les populations saluent l’engagement du préfet à pourvoir les chefferies vacantes dans son territoire de commandement. Lui Avom Ndang, qui est également un chef traditionnel.

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