Ils sont accusés d’avoir paralysé les activités de cette municipalité aux mains du Social Democratic Front (SDF), à travers une « grève sauvage » Job Théophile Kwapnang le maire de la Commune d’arrondissement de Douala 3ème est formel.
Les meneurs de la « grève sauvage » organisée début mars au sein de l’institution qu’il dirige depuis fin 2013 et qui a paralysé les activités au sein de cette municipalité ne sauraient restés impunis. Accusés d’avoir outrepassé les normes fixées par le Droit du travail en matière de grève, les 14 principaux acteurs de ce débrayage ont été traduits devant le Conseil de discipline.
« Si nous avons décidé de les traduire au conseil de discipline, c’était pour respecter les canons en matière de Droit du travail. Parce qu’avec ce que nos camarades ont fait comme blocage du service public : aller retirer les gens dans les bureaux et les bousculer, porter un cercueil et venir le déposer devant la marie, venir déposer une une croix devant la mairie, je pense que ça ne devait pas passer comme ça sans une sanction. C’était une grève sauvage », soutient le patron de l’exécutif municipal de la Commune de Douala 3. Ce maire SDF et ses proches ont toujours accusé les grévistes d’être manipulés par des soutiens tapis dans l'ombre de son prédécesseur Oumarou Fadil.
De leur côté, les manifestants réfutent toutes les accusations portés contre eux. Ils disent n’avoir jamais bloqué le service public dans cette mairie.
« Tout ce qu’il (le maire, NDLR) raconte, c’est des choses qu’il monte. On avait faim, c’est pour cela qu’on disait à monsieur le maire de nous donner à manger et pour nourrir nos bambins. Et puis le maire a payé les deux mois d’arriérés qu’on demandait et pour le mois de mars, il a payé le 1er », objecte un des employés traduits au conseil de discipline. Les sanctions attendues pourraient aller jusqu’au licenciement.