Maisons, entreprises en France: Franck Biya livré par les renseignements français

Franck Biya est propriétaire de plusieurs maisons sur la côte d'azur

Tue, 31 May 2022 Source: www.camerounweb.com

Franck Biya est selon plusieurs observateurs, l'un des dignes successeurs de son père Paul Barthélémy Biya. Mais le fils de l'homme qui dirige le Cameroun depuis 40 ans ne fait pas l'unanimité. Franck Biya qui veut poursuivre la politique de son père qui n'a pas toujours eu de très bonnes relations avec la France, n'est pas vraiment aimé par les dirigeants français. Des documents appartenant à Franck Biya et qui sont censés être top secrets ont été rendus disponibles à des activistes camerounais.

D'après des informations parvenues à la rédaction de CamerounWeb, plusieurs activistes ont reçu une fiche d'identification d'entreprises appartenant au fils aîné de Paul Biya en France. Parmi ces entreprises, l'une nous intéresse particulièrement. Il s'agit de la société IDSA enregistrée sous la forme juridique de société civile, opérant dans l'immobilier et gère de nombreuses maisons construites et mises en location par Franck Biya en France.

Cette société se situe à la 455 Promenade des Anglais Porte de l'Aremis Hall C CO ABS 06200 Nice. La société est fondée par Franck Biya mais elle appartient aussi à sa femme Baroux Virginie Sonia Renée, la femme que Franck Biya a arraché à son frère Bolivan il y a quelques années.

Bataille de succession compliquée pour Franck

Le magazine Jeune Afrique généralement bien introduit dans les palais présidentiels africains raconte régulièrement les tensions entre le Secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh et le premier ministre Joseph Dion Ngute d’une part, et la guerre entre Samuel Mvondo Ayolo, Directeur du cabinet civil de la présidence et Louis Paul Motaze, ministre des finances, d'autre part. A ces combinaisons déjà explosives, s’ajoutent les réseaux du fils aîné du président de la République, Franck Biya qui lorgnerait également la place de son père.

Paul Biya au courant de toutes ces agitations, n’intervient jamais pour calmer les ardeurs de ses collaborateurs. Selon les révélations de Wikileaks relayées par RFI, le président de la République a son propre agenda. Le chef de l’Etat aurait conclu des accords tacites avec son ethnie d’origine Bulu, les Beti et les Nordistes. L’information a fuité lors d’un entretien entre l’ancien ministre de la justice Amadou Ali et l’ambassadeur des USA au Cameroun de l’époque, Janet Garvey.

« Amadou Ali aurait ainsi affirmé à Janet Garvey que la succession du président Biya, originaire de l’ethnie Bulu, devait être envisagée sous le prisme ethnique. D’après le télégramme, le ministre aurait mentionné l’accord tacite existant entre les Beti et les Bulu du sud d’un côté, et les nordistes de l’autre, avant de confier que le nord continuerait de supporter Paul Biya aussi longtemps que celui-ci voudrait être président », écrit RFI sur son site.

Selon la même source, les Nordistes se sont engagés à soutenir Paul Biya aussi longtemps qu’il souhaitera rester au pouvoir. Cependant une fois Biya out, aucun Bulu ne pourra prétendre à son remplacement. Les cadres du septentrion sont aussi contre l’arrive au pouvoir d’un successeur Bamiléké.

« Les nordistes ne supporteraient plus un successeur issu de la même ethnie ou de l’ethnie Bamileke reconnue pour son dynamisme économique », révèle le câble diplomatique publié par Wikileaks.

Source: www.camerounweb.com