Le parti de Ni John Fru Ndi dénonce les « graves accusations » liées au traitement de faveur que lui accorderait l’Etat. Le Social Democratic Front (Sdf) est aux abois. Dans un communiqué de presse parvenu à notre rédaction, le principal parti de l’opposition dénonce l’acharnement dont il fait l’objet par certains médias.
La raison ? Le financement des partis politiques. Ledit communiqué de presse signé par Jean Tsomelou, le secrétaire général du Sdf, précise que : « le Sdf a été stupéfait ce 15 mai 2017 par le comportement suspect et anti-professionnel de certains organes francophones de la presse écrite camerounaise portant des accusations graves et mensongères contre le Front Social-Démocrate – Sdf et son Président National, le Chairman Ni John Fru Ndi, sur le traitement de faveur qu’ils bénéficient de la part de l’Etat du Cameroun ».
Le communiqué ne précise pas le montant querellé, mais d’après ces médias, le parti de John Fru Ndi perçoit des caisses de l’Etat, la somme de 6 milliards 400 millions de F.Cfa.
Joint hier au téléphone, Jean Tsomelou a affirmé que le Sdf ne perçoit pas plus de 222 millions de F.Cfa. Le communiqué de presse de ce parti « constate que ces allégations visant sa destruction éventuelle contenues dans ces publications proviennent d’une seule et unique source de haut niveau. Le Sdf regrette fortement le choix fait par les commanditaires de ces organes d’adopter un traitement trop parcellaire et tendancieux de l’information ».
Il ajoute que face à cette situation dont l’unique objectif est de nuire et de porter atteinte à l’image de notre parti, le SDF se propose, entre autres, d’user dans les jours qui suivent de son droit de réponse ; d’éclairer l’opinion nationale et internationale, dans une édition spéciale du journal « SDF ECHO », sur les réalités des financements publics des partis politiques tels que prévues par la loi ; de poursuivre devant les juridictions compétentes les auteurs et les complices de cette forfaiture si ceci se révèle opportune et nécessaire. Le Sdf attire l’attention du peuple camerounais que les financements publics des partis politiques sont prévus par la loi n° 2012/001 du 19 avril 2012 modifiée et complétée par la loi n° 2012/017 du 21 décembre 2012 portant Code électoral.
Autre fait, le Sdf pense que ces financements qui ne sont pas des dons n’obligent aucunement ce parti « à suivre le chef de l’Etat dans ses dérives totalitaires et irresponsables depuis le début de la crise majeure dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ».
Par ailleurs, le Sdf réaffirme sa non-participation à toutes les cérémonies de la fête de l’Etat unitaire ce 20 mai 2017.