Les changements opérés mercredi après midi touchent les villes de Ngaoundéré, Maroua, Nkongsamba, Edéa, Garoua et Limbe.
Les hôpitaux régionaux de Ngaoundéré, Maroua, Nkongsamba, Garoua, Limbe et l’hôpital régional annexe d’Edéa changent de patron. Des textes de nominations du ministre de la santé publique lues au journal de 17 heures mercredi 27 avril 2016 leur affectent de nouveaux directeurs.
Ainsi, Mahamadou Hassini, qui jusque-là était chef de district de santé de Garoua-BoulaÏ rejoint l’hôpital régional de Ngaoundéré. Il succède à Vohod Déguimé, muté à la tête de l’hôpital régional de Maroua. Nkongsamba accueille Mobi Mpah Edouard Hervé, précédemment directeur de l’hôpital de district de Bonassama, à Douala.
Il remplace à ce poste Békoulé Patrick Sylvestre, envoyé à l’hôpital régional annexe d’Edéa. Aboubakar Sadjo, jusque-là directeur de l’hôpital régional de Maroua prend la direction de l’hôpital régional de Garoua. Tandis que le désormais ex directeur de l’hôpital de district d’Abong-Mbang, Nsame Nformi est promu et porté à la tête de Hôpital régional de Limbe.
Les nominations d’hier font déjà réagir. Le journaliste Alex Gustave Azebaze qui suit de près les dernières « affaires » dans les hôpitaux note que les changements n’ont pas touché les hôpitaux concernés par les récents scandales. Sur son profil facebook mercredi, il écrivait : « Fait notable aussi: aucun directeur général de formation hospitalière de première catégorie (hôpitaux dits de référence) n'a été touché malgré les scandales au coeur desquels se sont retrouvés certains.
Tel l'hôpital général de Douala avec l'affaire Hélène Ngo Kana ou l'hôpital général de Yaoundé dont selon le quotidien Mutations, le directeur général serait en évacuation sanitaire en Europe depuis une dizaine de jours ! Pas moins. Pareillement le directeur de l'hôpital central de Yaoundé, le Pr Fouda n'a pas été touché alors même qu'avec l'affaire des quadruplés/quintuplés Nkimih, son établissement a été récemment au coeur d'un scandale assez médiatisé.
Autant dire qu'aucune logique objective ne détermine les mutations intervenues à la têtes de ces établissements sanitaires publics. Réagissant à une interpellation des médias en marge de l'installation du successeur du Dr Dissongo à la tête de Laquintinie, le Ministre de la santé publique, André Mama Fouda avait catégoriquement rejeté le lien entre l'affaire Koumateke et le limogeage du directeur en place.
Bien sûr sans convaincre grand monde. Les observateurs avisés pensent d'ailleurs que tous ces mouvements sans fil conducteur à la tête de quelques hôpitaux publics sont une manoeuvre du pouvoir politique pour ne pas tirer les véritables enseignements de la crise systémique révélée par quelques affaires médiatisées notamment les décès du Dr Ngo Kana et de dame Koumateke et ses jumeaux à Douala; des quintuplés Nkimih à Yaoundé, de dame Foma à Mbanga, entre autres ».