Mandat d’arrêt : Issa Tchiroma voit rouge

L’étau se resserre sur le démissionnaire du gouvernement. Le désormais ancien ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle s’est fait des "ennemis", lui qui a choisi de tourner le dos au régime en place pour suivre sa propre voix.

Issa Tchiroma Bakary sait apparemment beaucoup trop de choses qui le rend "dangereux" pour le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti qu’il servait il y a encore quelques mois seulement. Maintenant, doit-on le mettre hors d’état de nuire, c’est la question que se poseraient actuellement les barons du régime.

Une décision aurait même déjà été prise. Le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh veut faire arrêter Issa Tchiroma Bakary après l’élection présidentielle 2025, apprend-on. Cette nouvelle est surprenante, surtout que le concerné "n’a fait que" démissionner d’un poste dont il ne voulait plus rien entendre.

Il faut prendre 72h par jour pour avoir peur des hommes politiques camerounais

Ce n’est pas nous qui le disons, mais bien Shance Lion sur sa page Facebook. L’activiste de renom, grand observateur de la scène sociopolitique camerounaise, donne très souvent son opinion sur des situations précises dans le pays, touchant les domaines socioéconomiques.

Le citoyen écrit sur les réseaux sociaux que le désormais ex-ministre, Issa Tchiroma Bakary, 78 ans, 20 ans comme ministre du régime en place, change de fusil d’épaule assez soudainement et donc curieusement.

« Donc depuis 1989 après avoir passé plus de 20 ans dans la mangeoire, c'est en 2025, soit à 3 mois de l'élection présidentielle, qu'il se souvient que feu président Ahidjo est enterré au Sénégal et qu'il doit aller troubler son repos éternel en se filmant devant sa tombe pour une propagande politique », déplore la source susmentionnée.

En effet, Issa Tchiroma s’est rendu sur le site, ce que plusieurs analystes politiques qualifient de stratégie à visée politique. « Il faut prendre 72 heures par jour pour avoir peur des hommes politiques », en conclut Shance Lion.