Mandat d’arrêt : les nouvelles ne sont pas bonnes

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Fri, 29 Sep 2023 Source: www.camerounweb.com

Des informations inquiétantes émanant de sources dignes de foi font état de manœuvres du proviseur du Lycée Bilingue de Maroua, Jean Robert Gablom, visant à réprimer le mouvement de grève des enseignants en planifiant des mandats d'arrêt et la suspension de salaires contre certains membres du mouvement OTS (Opération Tous au Service).

Face à la grève qui sévit dans tout le pays, le proviseur du lycée de Maroua semble avoir choisi une stratégie controversée pour faire taire les enseignants grévistes. Cette stratégie consiste à faire enlever les enseignants et à suspendre leurs salaires dès le mois prochain.

Parmi les enseignants visés par cette mesure punitive figurent Fotso Lekobou (enseignant de Mathématiques), Sandrine Tcheweube (enseignante de français), et Loumgue Appollinaire (enseignante de philosophie, à qui les emplois du temps avaient déjà été retirés). Les informations indiquent que les dossiers disciplinaires de ces enseignants seraient actuellement entre les mains du commandant de la brigade de recherches de Maroua, cherchant le moyen le plus discret de les arrêter et de les retenir pendant environ dix jours avant de les interroger. L'objectif déclaré derrière cette manœuvre semble être d'intimider les grévistes, à la suite de l'interpellation de l'enseignant de français Issiakou Mallam Issa du Lycée de Kakatare.

Il est à noter que le proviseur n'en est pas à sa première tentative de ce genre. Lors de la première saison de l'OTS, les enseignants du lycée de Maroua ont vu sa main dans la rétrogradation de Michel Ngaoua et Kaltoumi Abdoulaye, qui ont été rétrogradés de censeurs à surveillants généraux. D'autres surveillants généraux ont également subi les conséquences de leur engagement en étant affectés dans des zones difficiles.

Le proviseur semble persévérer dans son désir de régler des comptes, et il a également remplacé certains animateurs pédagogiques par d'autres qu'il jugeait plus dociles. De plus, il a réussi à paralyser l'Amicale en cooptant des personnes considérées comme étant à sa solde. En conséquence, des enseignants identifiés comme étant réfractaires sont systématiquement écartés du groupe du lycée.

Ces révélations soulèvent de sérieuses préoccupations quant au respect des droits des enseignants et à la gestion des mouvements sociaux dans l'éducation. Il est essentiel que les autorités compétentes examinent ces allégations et garantissent que les droits des enseignants soient respectés, tout en veillant à ce que les questions liées à l'éducation soient résolues de manière constructive et équitable.

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