Manifestation : ça chauffe, le palais présidentiel se fait secouer

Camerounais Foule Population Droit de manifester

Fri, 6 Jun 2025 Source: www.camerounweb.com

L’avocat et candidat à la présidentielle de 2025, Me Christian Bomo Ntimbane a fait une mise au point républicaine sur la responsabilité des morts à la suite des marches pacifiques. Il estime que « cette manière de faire croire aux Camerounais, que ceux qui demandent l'État de droit, le respect des libertés et le développement dans notre pays, par des manifestations pacifiques, je précise bien pacifiques, ou qui y participent, sont les auteurs des morts qui pourront y survenir ».

En d'autres termes, ces Camerounais comme partout ailleurs dans le monde qui, abusés, décident de marcher pour appeler les autorités à améliorer les conditions de vie, le respect des droits de l'homme, de la démocratie, l'égalité de tous devant la loi, ne sont pas ceux qui tuent.

Non et non ! C'est injuste, cette accusation devenue une fausse vérité dans notre pays. C'est foncièrement malsain et malhonnête. La responsabilité des morts à la suite des manifestations pacifiques incombe aux autorités qui demandent aux forces de l'ordre de tirer sur des citoyens à mains nues.

En droit, l'usage des armes est strictement encadré, en cas de maintien de l'ordre. Les forces de l'ordre ne peuvent et ne doivent user de leurs armes, que lorsque leur vie est menacée ou celle des autres citoyens. Toute autorité ou homme en tenue qui demande d'ouvrir ou qui ouvre le feu sur un citoyen qui manifeste pacifiquement, dans le cadre de l'exercice de sa liberté constitutionnelle d'expression, est un criminel.

Au Sénégal, ce n'est pas Ousmane Sonko et ses amis qui ont tué les Sénégalais en les appelant à résister aux abus de droit et atteintes à la démocratie, mais Macky Sall et son gouvernement, qui ont instruit d'ouvrir le feu sur les sénégalais à mains nues. Ils portent la responsabilité du sang sénégalais versé.

Moi, président de la République, je n'ordonnerai jamais que les forces de l'ordre ou l'armée, ouvrent le feu sur un citoyen qui manifeste, sans qu'il soit une menace de mort pour autrui. Je refuse d'être un criminel. J'ai la crainte de Dieu.

Si des marches et manifestations se multiplient en contestation d'une mesure gouvernementale, ou même contre ma présidence, je convoquerai un référendum sur la question ou alors, je retirerai la mesure, et même selon l'ampleur de la revendication sociale, je démissionnerai. Le président de la République ne jouit d'aucun droit de tuer selon la Constitution et les lois camerounaises.

Seule la justice peut ordonner la condamnation à mort d'un individu. D'ailleurs, dès le 7 novembre 2025, les marches et manifestations seront totalement libres, et simplement encadrées par les forces de l'ordre. En outre, je prendrai un décret qui reprécise l'usage des armes par les forces de l'ordre au Cameroun. Nul ne sera tué, arrêté ou accusé d'insurrection parce qu'il aura manifesté contre ma gouvernance.

Source: www.camerounweb.com