Manipulation: le vrai visage de Messanga Nyamding, Maurice Kamto et le MRC prévenus

L'ancien cadre du MRC accuse l'universitaire de jouer avec les émotions des militants

Yaoundé - La sortie du professeur Messanga Nyamding en faveur de Maurice Kamto lors de l'émission "Club d'Élites" continue de faire des remous dans l'opposition camerounaise. Noutack II, ancien cadre du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) devenu dissident, a vivement réagi aux propos de l'universitaire qu'il accuse de manipulation.

Dans une déclaration sans détour, Noutack II s'en prend directement au professeur Nyamding : "Il n'y a pas plus manipulateur sur les plateaux TV que le Prof Nyamding, et il sait jouer avec les émotions des adeptes de Odza."

L'ancien cadre du MRC dénonce ce qu'il considère comme un double jeu de la part de l'universitaire. Selon lui, le professeur Nyamding alterne les positions selon ses intérêts : "Un coup 'Maurice Kamto est mauvais' et les talibans l'insultent copieusement, juste après, 'Maurice Kamto est un politicien redoutable', et les mêmes talibans le célèbrent, le portent en triomphe partout !"

Noutack II pose une question qui va au cœur du débat : "On peut jouer avec les émotions des gens comme ça ?" Cette interrogation soulève la question de la cohérence et de l'éthique dans le discours politique, particulièrement de la part des intellectuels qui influencent l'opinion publique.

Contexte de la polémique

Cette réaction fait suite à l'intervention du professeur Messanga Nyamding sur Vision4, où l'universitaire avait défendu avec véhémence la candidature de Maurice Kamto à la présidentielle d'octobre 2025. Le professeur avait notamment critiqué ses "collègues qui vont sur les plateaux de télévision pour débattre sur des sujets qu'ils ne maîtrisent pas" et avait qualifié Kamto de "grand homme de droit".

La sortie de Noutack II illustre les tensions internes qui traversent l'opposition camerounaise. En tant qu'ancien cadre du MRC devenu dissident, ses critiques révèlent les fractures qui se creusent autour de la figure de Maurice Kamto et de ses soutiens.

Cette polémique met en lumière les difficultés de l'opposition à maintenir une ligne cohérente, entre soutiens inconditionnels et voix critiques qui remettent en question les méthodes et les alliances.

Au-delà de la polémique personnelle, cette affaire pose la question du rôle des intellectuels dans le débat politique camerounais. Les accusations de Noutack II interrogent sur la responsabilité des universitaires et leur influence sur l'opinion publique, particulièrement quand leurs positions semblent fluctuer.