Marc Brys
Une somptueuse victoire (4-1) face au Cap-Vert à Mfandena, un match nul éloquent (1-1) face à l'Angola à Luanda. Une victoire étriquée (1-0) face à la Namibie à Roumdé Adjia. Un match nul vierge (0-0) face au Zimbabwe à Kampala. Tel est le bilan chiffré sommaire de Marc Brys à la tête des Lions indomptables.
Aussitôt investi dans ses fonctions en avril dernier, le sélectionneur belge s'était attelé à préparer sa première sortie, lors des troisième et quatrième journées des qualifications de la Coupe du monde 2026 deux mois plus tard.
Face au Cap-Vert (4-1) à Yaoundé et à l'Angola quelques jours plus tard à Luanda (1-1), il avait soigné avec autorité son entrée en fonction, ceci dans un environnement chahuté. La semaine dernière, il a dirigé son deuxième regroupement qui a coïncidé avec le début des éliminatoires de la Can Maroc 2025.
Pour ce deuxième front, si son équipe a glané le même nombre de points (4) que lors de la fenêtre internationale de juin, force est néanmoins de constater que les Lions n'ont inscrit qu'un seul but, avec un niveau de jeu en baisse, face à deux adversaires de loin moins cotés qu'eux. On évoquera les conditions de préparation rocambolesques de ces deux sorties pour justifier ce qui apparaît comme une piqûre de rappel malgré le nombre de points pris. Marc Brys, comme ses prédécesseurs d'ailleurs et beaucoup de sélectionneurs de par le monde, devra toujours composer avec l'adversité.
Il reviendra donc à Brys de mettre en place son propre projet. Pour l'instant, il y a encore un suspense autour dudit projet. Il peut par exemple le faire avec un staff élargi, pourquoi pas ? S'il n'a pas encore perdu de match, ses deux performances hors des frontières restent mitigées.
Les attentes des fans des Lions resteront toujours fortes. Le principal enseignement est qu'il a aligné presque la même équipe depuis juin. Par cette décision, on lit un souci de recherche de la cohésion autour d'un même bloc. Même si certains joueurs qui font partie de ses hommes de base commencent à accuser des signes d'essoufflement à l'instar d'Aboubakar Vincent, le capitaine, Nouhou Tolo, Christian Bassogog ou encore Michael Ngadeu qu'il a relancé, beaucoup d'observateurs saluent cette démarche, tout en appelant néanmoins au renouvellement de tous les compartiments de l'équipe.
La deuxième leçon, c'est la décision audacieuse de confier les clés du jeu des Lions à Carlos Baleba, un jeune homme de 20 ans et le choix porté sur André Onana de garder les buts. Cela lui réussit bien jusque-là.
Au cours de l'une de ses récentes sorties médiatiques, Marc Brys laissait entendre que constituer une liste ne lui donne pas beaucoup de maux de têtes. Le pays a un vivier important. Plus de 3000 jeunes footballeurs évoluent hors des frontières, développait-il. Il lui revient donc de continuer à détecter et à sélectionner d'autres pépites comme Carlos Baleba ou Jackson Tchatchoua. Ce qui lui permettra d'avoir un groupe mobilisable facilement et productif sur le plan sportif.
Brice Mbeze
