Selon un bilan en fin de journée du 22 septembre de l’Opération “Biya doit partir”, lancé par Maurice Kamto, au moins un camerounais aurait été tué par balles. Le bilan n’a cependant pas encore été certifié en l’état des investigations de Cameroonvoice qui souhaite du reste l’infirmer dans les temps à venir.
S’il est encore tôt pour établir un bilan, fut-il provisoire des manifestations de ce 22 septembre au Cameroun, il y cependant une constante : un nombre considérable de Camerounais sont sortis aujourd’hui de leurs habitations pour demander au président de la République -coupable à leurs yeux de gérer hasardeusement les affaires du pays- de remettre son tablier ; en face, les forces dites du maintien de l’ordre n’ont pas fait dans la dentelle, ont frappé et tiré sur les manifestants faisant de nombreux blessés, et procédant à de nombreuses arrestations ce mardi.
La situation serait cependant plus grave, car des sources font état de blessés ayant succombé ensuite à leurs blessures. Une information que Cameroun n’est pas en mesure de confirmer ou d’infirmer pour le moment, malgré toutes les tentatives de vérification.
Il n’en demeure pas moins que des éléments tendent à conforter l’opinion dans le sentiment que l’irréparable se serait produit dans les rangs de ceux qui ont commis le crime de demander au chef de l’Etat camerounais qu’ils ont élu, ce qui est leur droit, de prendre une retraite méritée pour son grand âge, et ce après 38 ans de “règne” absolu à la tête de la Ré-pu-bli-que. Parmi ces éléments, un tweet de l’avocat international canadien Robert Amsterdam du Cabinet Amsterdam & Partners LLP qui a écrit lundi au président camerounais pour le mettre en garde contre la répression des marches de ce mardi.
« Nous recevons des informations selon lesquelles au moins un manifestant a été tué par balle par la police à Douala et de nombreux autres blessés et arrêtés. Le régime Biya doit être tenu responsable », a écrit cet avocat qui suit d’autant de très près la situation au pays de Ruben Um Nyobe, que dans sa lettre du 21 septembre au chef de l’Etat camerounais, seul comptable devant ses concitoyens de ses actions, il avait brandi des menaces de sanctions économiques et de poursuites judiciaires qui allaient être déclenchées si les autorités se livraient à la répression des manifestants ou donnaient des ordres dans ce sens.
L’avocat note par ailleurs, pour le déplorer, le fait que pour humilier les manifestants anti-Biya, des éléments zélés des forces de répression aient contraint lesdits manifestants qu’ils avaient arrêtés de chanter les louanges de Biya.
Si la triste nouvelle des morts causés par la répression ce 22 septembre était avérée, il faudrait convenir que la tradition a été respectée, car au Cameroun, on ne va manifester qu’en écrivant son testament, la manifestation de protestation la plus pacifique au Cameroun n’étant rien d’autre que le moyen le plus facile de « se faire… “suicider” » par les forces de l’ordre.
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