La marche de protestation du Social democratic front (Sdf) contre la présence de bureaux de vote dans les casernes et le palais présidentiel est interdite. Ainsi en a décidé mercredi Jean Marie Tchakui Moundie, le sous-préfet de Douala 1er. Ladite décision a été motivée, explique-t-il, par un souci de préserver l’ordre public. Il appelle les cadres du parti à poser leurs revendications aux autorités compétentes au lieu de descendre dans la rue.
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Cette décision n’a pas reçu l’assentiment de la direction de ce parti pour le Littoral. Et déjà des velléités de désobéissances sont observées. Le président régional du Sdf, Jean-Michel Nintcheu, a fait savoir jeudi que ladite manifestation aurait lieu malgré l’interdiction du gouvernement.
S’ils parviennent à leurs fins, les militants du Sdf tiendront un meeting au siège de leur parti à Douala avant de descendre dans les rues le 15 septembre. Leur objectif : faire entendre leurs griefs contre le maintien par Elections Cameroon (Elecam) des bureaux de vote dans les casernes militaires à l’occasion du scrutin du 7 octobre prochain.
Ce projet vient en concrétisation d’une menace avancée dans une correspondance du Sdf adressée à Elecam en mai dernier. Cette formation politique appelait l’organe en charge de l’organisation des élections à se conformer au Code électoral en vigueur au Cameroun en supprimant les points de vote dans ces espaces fermés d’accès. Elecam n’a pas accéder à cette demande et a maintenu des bureaux de vote contestés.
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Jean Michel Nintcheu a confié à Journalducameroun.com que lui et les autres organisateurs poursuivaient les préparatifs de leur marche. Il critique par ailleurs la consistance des arguments avancés par le sous-préfet.