Maroua : Affluence dans les salons de couture

HABIT FRERE Ces tissus sont vendus en mètre

Fri, 30 Aug 2024 Source: L'Oeil du Sahel

A quelques jours de la rentrée scolaire, bien que la priorité soit donnée aux cahiers et aux livres, le vestimentaire n’est pas ignoré. Les tailleurs, vendeurs de tissus et chaussures se mettent au travail. Les tenues étant un élément essentiel dans l’admission des élèves dans un établissement, les parents prennent d’assaut les boutiques et étals de vente de ténues scolaires. Ces tissus sont vendus en mètre, soit 1200Fcfa le mètre ou 1300Fcfa, selon les capacités de négociation du client.

C’est un commerce lucratif. «Je vends les tissus seulement en période de rentrée scolaire. J’ai commencé à vendre depuis le mois de juin», confie Boubakary Saidou un vendeur de tissus. Youssouf, lui, en a fait son produit permanent, au marché central de Maroua : «je vends les tissus depuis deux ans déjà et il n’y a pas de période ou la vente ne se fait pas. Pendant la rentrée, on achète beaucoup plus les tissus des tenues scolaires, mais il y a aussi d’autres tissues car les enseignants et autres cousent les habits» Chez les couturiers, on a les mêmes attitudes. Certains ont fait le choix de se spécialiser en ténues scolaires pour cette période de vache grasse.

«Ça fait deux semaines que j’ai commencé à recevoir les tissus en quantité pour coudre les tenues. Le prix de la couture varie selon la classe et le style de la tenue. Pour ceux de la maternelle, c’est de 1500F à 2000F, pour ceux du primaire, de 2000F à 2500F. Pour ceux du secondaire, ça varie entre 2500F et 3000F, en fonction de la taille et du gabarit de l’élève ; sans oublier les tracas de la découpe qui peut augmenter le prix», explique une couturière. Par contre, «je n’aime pas trop travailler avec la pression, du coup j’évite de coudre les tenues de classe.

Cette année j’ai trois tenues à coudre et c’est même parce qu’ils ont insisté. Je préfère coudre les ensembles qui ont moins de pression», confie Emma, un couturier du quartier Domayo. Pour compléter l’habillement, la chaussure n’est pas oubliée. «L’achat dans le secteur avance au pas de tortue», a constaté Ibrahim Babba, un vendeur rencontré à l’Avenue des banques. La chaussure la moins chère dans le secteur est vendue à 2500F et varie en fonction de la qualité et de la marque. Les hautes semelles sont les plus vendues.

Source: L'Oeil du Sahel