Le manque criard de latrines publiques à Maroua, chef-lieu de la Région de l’Extrême-Nord, est un problème majeur. Malheureusement, l’afflux de personnes dans la ville n'a pas été suivi d’accès aux toilettes publiques.
Ce qui oblige les populations à se soulager en plein air ou dans les lits de mayos (cours d’eau). Même si Dr Sali Babani, le maire de la ville persiste et signe, des toilettes existent, seulement en quantité insuffisante. Une position que ne partagent cependant pas de nombreux habitants, dont le sénateur et avocat Paulin Djorwé, non moins grand conseiller à la Communauté urbaine de Maroua.
Par exemple, il est possible de parcourir plusieurs quartiers densément peuplés, tels que le Carrefour Para, Domayo, le marché Abattoir, l’ancienne Gare routière, Collège de l’Espoir, Zokok et Pitoaré, sans trouver de toilettes publiques. La situation est aggravée par le manque de sensibilisation, surtout pour les visiteurs de passage à Maroua. Cette situation n'est malheureusement pas sans risques sanitaires et autres désagréments.
Entre autres, la pollution de l’environnement, une violation de la dignité humaine, des perturbations dans le domaine de l’éducation et des conséquences économiques négatives, font savoir les experts. Pourtant, la disponibilité et l’utilisation adéquates des toilettes publiques offrent de nombreux avantages, tels que l’amélioration de l’hygiène et de la santé, la préservation de l’environnement, le respect de la dignité humaine, la promotion de l’éducation et un impact économique positif.
Pour les habitants de Maroua, la responsabilité incombe aux maires et les élus de Maroua, qui se livrent parfois à des querelles inutiles au lieu de se concentrer sur le développement de leur localité. Parfois, le sujet s'est même imposé dans les lieux de culte où les imams et autres pasteurs ont consacré leurs sermons sur la question pour dénoncer le phénomène de défécation à l'air libre.