Dans un article récemment publié par Jeune Afrique, de nouvelles informations captivantes ont été dévoilées concernant le nouveau lamido de Maroua, mettant en avant ses relations supposées avec Paul Biya. L'article explore la complexité de cette situation.
Selon les révélations de Bertin Metsengue, un activiste proche du palais présidentiel du Cameroun, le titre de lamido dans le septentrion camerounais dépasse souvent le rôle symbolique prescrit par la loi camerounaise. En réalité, ces leaders traditionnels jouissent d'une influence considérable, notamment en tant que leaders religieux et acteurs politiques influents.
Jeune Afrique souligne que le pouvoir de Yaoundé surveille de près les processus de désignation de ces chefs traditionnels, y compris celui qui a conduit à l'accession d'Abdoulaye Yérima Bakary au trône de lamido de Maroua. Dès le décès du lamido Yérima Bakary Bouba Alioum le 17 juillet, le préfet du Diamaré a été en première ligne en scellant les appartements privés du chef, suscitant ainsi des interrogations au sein de la famille royale.
Jeune Afrique révèle que bien que la coutume peule autorise tout prince de la famille régnante à se porter candidat à la tête du lamido, le préfet a émis des objections. Cela a provoqué l'indignation parmi les prétendants. Cependant, face aux critiques, Jean Marc Ekoa Mbarga, le préfet du Diamaré, a finalement fait marche arrière. Néanmoins, certaines opinions estiment que la désignation finale d'Abdoulaye Yérima Bakary pourrait avoir été influencée par l'administration centrale, soucieuse de maintenir une emprise sur cette chefferie.
Le nouvel lamido, Abdoulaye Yérima Bakary, issu de la lignée de Modibo Damkara, fondateur du lamidat de Maroua, jouit de solides connexions politiques dans le nord du Cameroun. Selon Jeune Afrique, il a obtenu le soutien de certaines élites locales, dont Yaouba Abdoulaye, ministre délégué aux Finances, ce qui lui a permis de rassembler une majorité d'électeurs autour de sa candidature.
La question qui se pose désormais, révèle l'article, est de savoir si Abdoulaye Yérima Bakary maintiendra une séparation claire entre ses responsabilités politiques et son rôle de chef traditionnel, à l'instar de son prédécesseur, Yérima Bakary Bouba Alioum, qui avait suscité des controverses en rencontrant l'opposant Maurice Kamto en 2021. Ces révélations de Jeune Afrique mettent en lumière les enjeux complexes de cette situation politique et traditionnelle.