Entrer dans la ville de Maroua sans subir un ou plusieurs contrôles des forces de défense et de sécurité est désormais mission impossible, sauf à vouloir emprunter des voies détournées. De jours comme de nuit, les contrôles sur les routes et les bouclages systématiques des quartiers sont au rendez-vous dans la capitale de la région de l’Extrême-Nord.
« Aucune mesure n’est de trop pour éradiquer ce phénomène de Boko Haram. Ces contrôles sont absolument nécessaires pour que nous soyons en sécurité », a confié à la Crtv un responsable d’un poste des forces de défense dans la ville de Maroua, qui a par ailleurs tenu à préciser que c’est grâce à ces contrôles que près de 2 500 étrangers en situation irrégulière ont pu être identifiés et renvoyés dans leurs pays respectifs il y a quelques jours.
Autre fruit des contrôles organisés à Maroua par les forces de défense et de sécurité, l’arrestation d’un kamikaze grâce à un moto taximan. D’après le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari « C’est un moto taximan qui a par réflexe constaté qu’un passager était porteur d’une charge. Immédiatement il l’a conduit à un commissariat. Après exploitation et recoupements faits, il avait effectivement une charge. Il se préparait à exploser dans une mosquée de la place, et de fil en aiguille on a pu arrêter trois autres personnes sur renseignement ».
Pour ce qui est de la logistique, l’on a appris du gouverneur Midjiyawa Bakari que « le délégué général à la sureté nationale (Dgsn) nous a envoyé du matériel pour pouvoir détecter les métaux. Désormais dans les mosquées il y aura un seul passage. Les prières de l’extérieur seront autant que faire se peut, limitées. Dans l’enceinte un comité de vigilance va superviser la sécurité, tandis qu’à l’extérieur ce sont les forces de sécurité qui vont faire la ceinture. Nous avons demandé aux différents chefs religieux de programmer les prières».
Instituées depuis peu, des réunions de sensibilisation sont actuellement en cours dans les différents départements, arrondissements et les quartiers de la région de l’Extrême-Nord, à l’instar de celle tenu le lundi 3 août dernier à Maroua par le préfet du département du Diamaré, Ernest Ewango Boudou qui a prescrit la fermeture des bars et débits de boisson dès 18h.