Pour la première fois dans son histoire, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a tenu à Yaoundé un meeting autorisé par les pouvoirs publics en dehors d'une période électorale. Maurice Kamto a présidé le 06 mai la cérémonie d'installation du bureau régional du MRC de la région du Centre 1. Lors de cette manifestation politique, le redoutable adversaire de Paul Biya a dénoncé la multiplication des assassinats au Cameroun. Il s’est appesanti sur le féminicide en cours dans le pays avant d’évoquer l’affaire Martinez Zogo non sans évoquer quelques zones d’ombre de cette macabre affaire.
Maurice Kamto comme de nombreux Camerounais s’étonne que les complices de la torture du journaliste Martinez Zogo soient arrêtés alors que les véritables auteurs de son assassinat ne sont pas inquiétés. Il s’est également demandé si le journaliste a vraiment été assassiné.
« Sur le plan de la sécurité des citoyens et du pays en général, depuis notre meeting d’installation du Bureau régional élu du parti dans le Littoral 1 en décembre 2022, il y a eu l’assassinat odieux, dans des conditions particulièrement atroces de notre compatriote, le journaliste Martinez ZOGO, dont on nous dit qu’on a arrêté les complices de sa torture, mais pas les auteurs de son assassinat ; et je demande est-ce à dire que Martinez ZOGO n’est pas mort, et qu’il a seulement été torturé ? Sa mort choquante, puisqu’il est bien mort et qu’on nous a montré sa dépouille, a été suivie de celle non moins horrible du père Jean-Jacques OLA BEBE, dont on ignore tout de l’éventuelle enquête », a déclaré le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun.
La justice Camerounais a estimé que Amougou Belinga n’est pas fondé à demandé la remise en liberté sous caution. Le président du groupe l’Anecdote fait partie des présumés complices de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo. Il risque la prison à vie.
Selon l’ONG internationale Reporters Sans Frontières, le lieutenant-colonel Justin Danwe présenté comme le chef du commando qui a enlevé, torturé puis assassiné Zogo, a cité le ministre de la justice Laurent Esso comme faisant partie des commanditaires de cet acte particulièrement barbare.
De son côté, le président du groupe l’Anecdote Jean Pierre Amougou Belinga continue de clamer son innocence. Ses proches sont convaincus qu’il n’est qu’une victime collatérale d’une guerre de succession au sein de régime. Pour eux, le seul malheur d’Amougou Belinga est d’être proche du camp de Laurent Esso et Louis Paul Motaze qui s’affronterait avec celui du secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh.