L'affaire est devenu très sensible au Cameroun et chacun joue la carte de la prudence dans le choix même des mots, même vent du gouvernement.
En effet, ça fait déjà plusieurs jours que le lanceur d'alerte et animateur camerounais Martinez Zogo a disparu comme par enchantement.
Ce vendredi 20 janvier 2023, le ministre de la communication, René Emmanuel Sadi, a pris la parole au nom du gouvernement camerounais pour indiquer avec précaution qu'Etoudi n’est pas insensible à cette actualité des plus brulantes du pays.
En effet, comme le souligne le confrère Cameroon Info, René Emmanuel Sadi se montre « prudent dans le choix de ses mots en refusant d’utiliser le mot kidnapping pour évoquer la disparition de l’animateur de l’émission « Embouteillage » sur Amplitude FM, une station de radio émettant depuis la capitale politique. Cependant, il confirme que Martinez Zogo n’est présent ni à son lieu de service, ni à son domicile ».
« Des instructions ont été données, afin que toute la lumière soit faite sur la disparition jusqu’à date, de Monsieur Zogo Martinez » a assuré le porte-parole du gouvernement.
Pour certains collègues journalistes, c'est l'oeuvre de certains membres du gouvernement ou encore de clans à la ponte du régime. Toujours d'après les confrères, ces derniers tentent de faire taire la presse avant les grands changements à la tête du pays.
En exemple, Zéphirin Koloko, Directeur de publication du journal « L’avenir », indique l'hypothèse selon laquelle «La bataille pour la succession a commencé par le musèlement des journalistes. La presse doit plus que jamais se mobiliser ».
Voici une belle manière de remettre l'huile sur le feu et alimenter les rumeurs de l'assassinat éventuel de Martinez Zogo.