Jean Pierre Amougou Belinga et ses avocats étaient devant le juge Schlick à la Cour d'Appel du Centre à Yaoundé ce jeudi. La question de mise en liberté a été introduite avant d'être renvoyée au 27 avril prochain. Une personne avisée décrypte les non-dits et les dessous troublants de cette affaire d'assassinat de Martinez Zogo.
Le ministère public ne s'est pas opposé à la requête formulée par les avocats d'Amougou Belinga. Du jamais vu au Cameroun, car même dans les affaires de "défaut de CNI" le ministère public s'oppose presque systématiquement à la remise en liberté. Or dans une affaire hautement plus grave de complicité présumée de torture avec en outre mort d'homme à la clé, voici le ministère public qui ne s'oppose pas à la remise en liberté de l'inculpé Amougou Belinga.
Amougou Belinga est arrivé dans le cabinet du juge Schlick en compagnie entre autres de l'Avocat Général de la Cour suprême du Cameroun qui était mêlée de fait dans son équipe de défense. Bien-sûr dans la vie civile madame l'Avocate Générale est sa deuxième épouse, mais en ses qualités et fonctions à la Cour suprême, elle n'a pas le droit au plan éthique et déontologique d'être là. N'est-elle pas venue précisément dans le but d'influencer la posture du ministère public dans cette affaire ?
Conclusions: Au vu de l'attitude du Ministère Public dans cette affaire, il est évident que Laurent Esso continue d'apporter son soutien actif à Amougou Belinga en attachant les mains du ministère public.
Question: pourquoi cette implication grossière de la main du Ministre d'État garde des sceaux dans cette affaire ? Pourquoi essayer d'entraver l'action judiciaire contre certains inculpés dans ce dossier ?