• Tibor Nagy se prononce sur le massacre de Tibor Nagy
• Le diplomate ne dédouane personne et crée le flou
• L’armée camerounaise est encore accusée
Sa réaction était attendue à la suite du massacre d’Ekondo Titi dans la région du Sud-Ouest du Cameroun au cours duquel plusieurs élèves ont été abattus par des hommes armés non identifiés. L’ancien sous-secrétaire américain aux affaires africaines, Tibor Nagy, soutien indéfectible de la cause ambazonienne, déplore ces faits qu’il qualifie de barbares. En s’abstenant de désigner les auteurs de ce massacre qui endeuille plusieurs familles, comme il a l’habitude de le faire, l’ancien diplomate aurait-il reconnu la responsabilité de ses protégés ?
« Le meurtre d’élèves et d’enseignants dans le sud-ouest du Cameroun est barbare – pur et simple; pas d’excuses – pas de « et pourquoi… » De telles activités n’ont rien à voir avec une lutte pour la liberté, juste de la barbarie. Les éducateurs et les enfants ne doivent pas être ciblés », a-t-il déclaré.
L’armée accusée
24 heures après le massacre de plusieurs élèves dans les écoles d’ Ekondi Titi (région du Nord-Ouest) par des hommes armées, l’activiste pro ambazonien Mark Bareta livre des confidences. Plusieurs groupes armés séparatistes sont positionnés dans la localité où le drame s’est produit. C’est le cas des Forces militaires d'Ambazonie (AMF) et du chef de guerre 10 Kobo. Ce dernier, selon les révélations de Mark Bareta a décliné toute responsabilité dans l’attaque meurtrière du 24 novembre 2021 et accuse clairement les militaires camerounais d’avoir commis ces exactions sur les civils.
« Alors que nous pleurons nos enfants assassinés à EkondoTiti, le combattant Ambazonia FM 10 Kobo qui opère à Ndian a envoyé un message audio dans lequel il accuse l'armée camerounaise d'avoir tué les écoliers. Il est bon d'entendre 10 Kobo se libérer lui-même ou son groupe d'un si grand mal à Ekondo Titi », a-t-il déclaré.
Pour autant, l’activiste dit poursuivre ses investigations pour faire la lumière sur ce crime qui n’est malheureusement plus nouveau dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Il invite par ailleurs les autres groupes armés qui interviennent dans cette partie du pays à collaborer pour l’émergence de la vérité.
«Nous comprenons qu'il y a d'autres groupes qui travaillent dans cette zone. Comme nous l'avons déjà dit, assez de condamnations. Nous continuerons à enquêter jusqu'à ce que nous soyons sûrs qu'aucun groupe Amba n'est impliqué. Je mets au défi les Forces militaires d'Ambazonie (AMF), dont je sais qu'elles ont un pied dans cette zone, d'enquêter en profondeur sur cette question et de nous dire la vérité si l'une de nos forces est impliquée dans cette absurdité ou non. L'AMF doit maintenant se manifester comme elle le faisait auparavant. Nous avons un devoir envers notre peuple », a-t-il déclaré.
Pour rappel, au total 3 élèves et une enseignante ont été tués ce 24 novembre à Ekondi Titi. Du côté du gouvernement, aucune déclaration officielle n’est faite pour le moment.