Massacre de civils : Me Agbor Balla expose les militaires camerounais sur RFI

Les massacres de civils se poursuivent au NOSO

Fri, 17 Jun 2022 Source: www.camerounweb.com

Nouvellement nommé président de la section des affaires judiciaires et juridiques du SDF, Me Nkongho Felix Agbor Balla a accordé une interview à RFI. L’avocat déplore les crimes dont sont victimes les civils dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Contrairement aux annoncent officielles, les atrocités se multiplient dans ces deux régions contre les populations innocentes. Nkongho Felix Agbor Balla dénonce les crimes des militaires camerounais qui incendient volontairement des habitations.

« Les choses vont très mal chez nous maintenant. Il y a beaucoup d’incidents. Ça a commencé à Belo, avec des militaires, ils ont tué des gens. Au lieu de voir comment ils peuvent arrêter les séparatistes, ils continuent à brûler les villages et les maisons en disant qu’il y a des séparatistes qui sont dans les villages et que les villageois sont en train de se protéger. On arrête des gens aussi. On les met en détention et cela prend du temps aussi pour qu’ils voient un juge », a-t-il déclaré.

L’avocat reconnait également que les groupes armés séparatistes également massacrent les populations civiles. Ils sont selon le juriste responsables des attaques contre églises et hôpitaux.

« Comment peux-tu incendier un hôpital ? Ça sert à tout le monde. À Akwaya aussi, ils avaient attaqué même une église en demandant aux gens qui allaient à l’église de leur donner l’argent qu’ils allaient donner à l’église. Ils ont tué les gens là-bas aussi. Donc, ils tuent plus les civils qu’attaquer les militaires », a-t-il précisé avant d’inviter les deux parties à s’assoir pour trouver une solution durable à la crise qui dure depuis 5 ans.

« Mais il faut aussi que les deux parties, quand même, donnent quelque chose, changent leur position. Donc, on peut avoir un dialogue, une discussion ou une médiation sans préalable, sans condition. Mais si on n’accepte pas cela, ce sera très difficile pour qu’on trouve une solution. », explique-t-il.

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