Le Cameroun est toujours en deuil après la récente attaque meurtrière qui a fait des dizaines de morts. En effet, Au moins 30 villageois - dont des femmes et des enfants - ont été tués dans l'ouest du Cameroun. Une attaque d’une grande violence menée ces 25-26 juin par une ethnie rivale. Certains ont été brûlés ou décapités.
Selon les informations, ce massacre a été perpétré samedi 25 et dimanche 26 juin dans le village de Bakinjaw de la commune d'Akwaya, à quelques kilomètres de la frontière nigériane, a assuré à l'Agence France Presse par téléphone le révérend Fonki Samuel Forba, porte-parole de l'Église presbytérienne du Cameroun. "Plus de 30 personnes ont été tuées", a-t-il ajouté.
« Ce drame, entre les ethnies Oliti et Messaga Ekol, a eu lieu dans la région du Sud-Ouest, l'une des deux régions anglophones du Cameroun où un conflit très meurtrier oppose depuis plus de cinq ans des groupes armés séparatistes aux forces de l'ordre et dont les civils sont les principales victimes », rapporte TV5 Monde.
Depuis, le gouvernement n’a donné aucun détail sur ce massacre. C’est désormais le cas via un communiqué du ministère de la Défense qui fait part de la réaction du Chef de l’Etat Paul Biya après ce massacre.
COMMUNIQUE
Le Ministère de la Défense communique : une attaque terroriste d'une innommable cruauté et d'une insoutenable barbarie, a été perpétrée dans la matinée du samedi 25 juin 2022 aux environs de 04 heures, par des bandes armées sécessionnistes à Ballin, Arrondissement d'Akwaya, Département de la Manyu, Région du Sud-Ouest. En effet, des assaillants lourdement armés et évalués à une centaine, ont fait irruption dans le domicile d'un élu de la Nation, en l'occurrence Monsieur le député AKA Martin, où plusieurs personnes étaient réunies à l'occasion des obsèques de son défunt frère, et ont immédiatement ouvert un feu nourri et aveugle sur la foule, mettant au passage le feu sur son domicile et le cercueil contenant la dépouille du frère de l'élu, avant de se retirer sous la pression des Forces de Défense et de Sécurité arrivées en intervention.
Repartis en plusieurs groupes, ces irrédentistes ont simultanément attaqué le poste de Gendarmerie de céans, incendié plusieurs habitations ainsi que le Centre de santé de Ballin. Meurtries et furieuses, les populations du village vont sortir en masse et dans un mouvement de révolte spontané, pour riposter farouchement et à leur manière, aux assauts de la horde terroriste qui a finalement replié dans les forêts environnantes.
Le bilan de cette macabre expédition fait état de : - 32 civils assassinés dont 05 de nationalité Nigériane, plusieurs blessés ; - le centre de santé de Ballin et une cinquantaine d'habitations incendiés ; - la dépouille du frère du député incinérée dans son cercueil ; - 04 terroristes neutralisés ; - plusieurs terroristes blessés et en fuite.
Informées de la tragédie, les Autorités administratives et des Forces de Défense et de Sécurité locales sont immédiatement descendues sur les lieux pour s'enquérir de la situation et engager des diligences en vue de la prise en charge des blessés dont les plus graves ont été évacués à l'Hôpital Régional de Buea. Les actions de ratissage continuent sur le terrain pour retrouver les assaillants. Le Ministre Délégué à la Présidence chargé de la Défense transmet les condoléances du Chef de l'Etat, Chef des Forces Armées, aux familles des victimes de cette attaque ignoble et inhumaine, ainsi que ses vœux de prompt rétablissement aux blessés.
Les troupes restent en alerte maximale dans la Région, afin de prévenir de nouveaux assauts des irrédentistes terroristes dont les manifestations sont récurrentes, adossées sur un modus operandi qui semble viser de plus en plus d'inoffensives populations. /-