Les forces de défense et de sécurité sont une nouvelle fois accusées d’avoir massacré des jeunes présumés sécessionnistes à Menka, une localité de la Région du Nord-Ouest.
Macabre découverte pendant le lever du jour de vendredi 25 mai 2018 à Menka, une localité du département de la Mezam, Région du Nord-Ouest.
Des cadavres éparpillés jonchaient certaines rues et des devantures de maisons.
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Des images terrifiantes des corps sans vie d’une dizaine de jeunes femmes et hommes abondamment partagées sur les réseaux sociaux.
Presque tous les témoignages recueillis dans cette localité meurtrie pointent un doigt accusateur sur l’armée camerounaise qui serait responsable de ces tueries.
En réaction, le ministère de la défense reconnait qu’il y a eu des pertes en vie humaine à la suite d’une fusillade à Minka entre des présumés terroristes sécessionnistes et les forces de défense et de sécurité. Toutefois, l’armée nie des actes de pendaison qui lui sont attribués.
« La bonne information autour de ces images dont certaines sont d'ailleurs grossièrement montées est que sur renseignement, la présence d'un groupe de terroristes a été signalée à MENKA, dans l'arrondissement de Santa, Département de la Mezam. Les Forces de Défense et de Sécurité ont ainsi progressé tôt le matin de ce jour à mesure d'encercler l'hôtel. Un guetteur a donné l'alerte, ce qui a donné lieu à de longs échanges de tirs pendant plusieurs minutes. A l'issue des combats à l'avantage des forces régulières, plusieurs terroristes ont été neutralisés (tués, ndlr), et les blessés ont été immédiatement pris en charge. Plusieurs armes et munitions ont été saisies, et aucun acte de pendaison contrairement à ce qui est montré sur une des images, n'a été commis. On comprend bien que sur cette photo ridicule de mensonge, un homme qui plus est mort, ne peut rester ainsi suspendu par un bras au plafond. Merci de ne pas vous laissez tromper par ce Fake news de plus » explique colonel Didier Badjeck, chef de division communication au Ministère de la défense.
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Ces tueries des membres présumés activistes de la crise anglophone, vont sans doute redonner du grain à moudre aux Etats-Unis et aux organisations de défense des droits de l’hommes qui ont plusieurs fois accusé les forces de défense et de sécurité de graves exactions dans la guerre contre les rebelles séparatistes.