Le poids du passé (photo d'illustration)
La principale concernée subit une pression sociale à cause de son célibat. Elle a aujourd’hui 28 ans.
Si je dois parler de mon histoire sentimentale, tout a commencé quand j’avais 19 ans. C’était mon tout premier copain. J’étais vierge et pour moi, ça voulait dire que c’était l’homme avec qui j’allais me marier. Alors je me suis attachée comme une imbécile, oui. C’est le mot.
Je l’aimais, je me donnais à fond et j’étais persuadée qu’on irait jusqu’au bout. On est restés ensemble trois ans. Et puis, du jour au lendemain, il m’a quittée. Pour une autre fille. Juste comme ça. Sans explication. Sans ménagement.
J’ai tellement souffert que j’ai pris une décision radicale : ne plus jamais me mettre en couple. Je me suis renfermée. Mais… mes envies, elles, ne se sont pas arrêtées. J’avais toujours ces pulsions, ce besoin d’être comblée sexuellement.
Alors j’ai commencé à me masturber. Je me donnais du plaisir toute seule, en secret. Ça a duré plus de cinq ans. Pendant tout ce temps-là, j’ai refusé tous les hommes qui s’approchaient de moi. Peut-être que certains étaient sincères, je ne sais pas. Mais moi, j’étais bloquée. Je n’avais plus foi en personne.
C’est en rencontrant le Seigneur que tout a commencé à changer. J’ai compris que ce que je faisais dans le secret, cette habitude que je trouvais “normale”, me volait ma paix intérieure. J’ai arrêté. J’ai recommencé à vivre, à espérer. Et surtout, à rêver de me marier.
Mais c’est là que le paradoxe a commencé. Depuis que je me suis remise en règle, depuis que je suis vraiment devenue une enfant de Dieu, plus aucun homme n’est venu vers moi. Silence total. Personne. Rien.
Un jour, en scrollant sur Facebook, je suis tombée sur une publication. Et tout de suite, j’ai senti une paix. Comme si Dieu me disait : « C’est là que tu dois aller ». C’est ce qui m’a poussée à écrire aujourd’hui.
Mais je doute. Parce que certaines personnes m’ont dit que je suis trop chargée spirituellement. Que j’ai trop de démons. Que vu mon passé, personne ne pourrait jamais m’aimer. Que je suis trop âgée maintenant pour « bien tomber ». Et moi-même, pour être honnête, je ne me trouve souvent pas assez belle. Je me regarde parfois et je me demande : « Qui va m’aimer, sincèrement ? ».
Mais malgré tous ces doutes, j’ose croire qu’il y a encore de l’espoir. Je veux savoir si c’est encore possible pour moi d’entrer en concours pour rencontrer quelqu’un, malgré tout ce passé. Est-ce que Dieu peut encore faire grâce à une femme comme moi ?