« À quoi servent les ministres au Cameroun ? Pour mieux étayer ma question : à quoi servent les ministres des Affaires sociales et de la Famille au Cameroun ? », des questions que pose la coach blonde. La bloggeuse donne son opinion sur sa page Facebook.
Nous avons vu défiler chez bébé Mathys le gotha des ministres, qui, pour une publicité politique et une propagande de fausses notes de dramaturgie, ont voulu jouer un rôle important dans le drame le plus médiatisé de l’année.
Avec tout le respect dû à vos fonctions, chères ministres, nous ne voulions pas de défilés. Nous voulions que vous joigniez à votre parole des actes. Nous voulions que vous preniez des mesures sur la protection de l’enfance.
Que, à l’Assemblée nationale, vous fassiez des propositions de lois qui protègent les enfants des violences physiques et psychologiques. Que vous preniez des mesures pour que, dans chaque établissement, il y ait des psychologues spécialisés dans l’enfance, pour garder intact le mental des futurs citoyens.
Surtout, nous aurions voulu qu’en tant que parents, vous rugissiez fort, jusqu’à ce que l’écho de vos voix retentisse dans les plus hautes sphères. Nous sommes à une époque très développée, où les meurtres d’enfants, les vols d’enfants ne devraient plus exister. Nous sommes à une époque où l’intelligence de l’enfant se développe rapidement pour créer des choses extraordinaires.
Nous voulons être éblouie par le génies de nos héritiers, pas être effrayé par des petits visages sans vie. Nous refusons que cette époque soit le cimetière de nos enfants. Où est la dignité de l’homme qui enterre son enfant ? Bébé Mathys devrait être le martyr d’une nouvelle ère. Une ère où les enfants fleurissent sous un soleil d’espoir.
Il a donné de sa chair et de son sang pour que nous voyions à quel point certains adultes sont des dangers pour l’innocence fragile. Combien d’enfants allons-nous encore mettre en terre avant que vous ne daigniez lever le doigt ? Combien d’incestes allons-nous couvrir ? Combien de lubricité d’hommes et de femmes malades allons-nous continuer de regarder sans broncher ?
Parfois, il faut quitter votre confort, mesdames les ministres, pour voir que le Cameroun est devenu trop sale. Et que nous ne pourrons pas longtemps encore couvrir cette puanteur, car bientôt, même les fragrances les plus chères ne pourront plus la masquer. Nous, parents, sœurs, frères, pères… sommes désappointés. Nous avons peur. Il y a cet air chaotique qui nous embaume l’esprit.
Que votre main de serment soit le glaive de la justice, pas une signature et non le sceau de Ponce Pilate. Nous voulons que, dans chaque carrefour, sur des pancartes publicitaires, l’on lise des slogans qui mettent cette nouvelle génération en sécurité. Des petits gestes qui sauvent des vies. Nous voulons de vraies lois. Sinon, j’ai bien peur que votre génération soit la dernière “normale” de notre cher et beau pays. Quel drame si notre pays devenait une cour de sociopathes !