Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun célèbre son 5e anniversaire en ce mois de septembre 2017. Le parti de Maurice Kamto a, en effet, vu le jour en septembre 2012, dans des conditions particulièrement difficiles. Cela s’explique notamment par l’interdiction de la tenue de la conférence de presse de lancement de ce parti, prévue à l’hôtel Hilton le 13 août 2012, et l’annulation de la première convention nationale du 29 septembre 2012. Malgré ces obstacles, le Mrc a vu le jour dans un hôtel de la ville de Yaoundé, dans l’obscurité et sous forte surveillance policière, et a réussi à exister.
Depuis lors, le Mrc a affronté des obstacles à son éclosion politique (interdiction des meetings, convocation des leaders, arrestations…). « En dépit de ces nombreuses manœuvres politico-administratives visant à nous décourager, nous avons bravé les difficultés pour matérialiser cette idée de mettre sur pied une formation politique qui répond aux aspirations des Camerounais« , explique Maurice Kamto.
Il rappelle d’ailleurs avec fierté que le Mrc est entré à l’Assemblé nationale et a gagné des sièges dans des conseils municipaux dès sa première participation aux élections, en septembre 2013.
Cependant, les 5 ans de vie du Mrc sont également marqués par quelques faiblesses qui, selon certains analystes, ont eu un impact négatif sur la formation politique. Il s’agit entre autres, des conflits internes ayant entraîné la démission de deux cadres, Denis Emilien Atangana et Fabien Assigana.
Malgré tout, Maurice Kamto a annoncé qu’il allait se représenter à sa succession à la tête du parti, lors des élections générales qui se tiendront en décembre 2017. Ce sera lors de la convention nationale de ce parti, grand moment de mobilisation du Mrc. En prélude à ce moment, Maurice Kamto adresse un rappel à tous ses militants : « Nos adversaires multiplient les manœuvres sur le terrain qui cherchent à nous déstabiliser, à nous désorganiser. Ces manœuvres iront s’amplifiant (…) à mesure qu’on se rapprochera des échéances électorales cruciales de 2018. C’est pourquoi je vous appelle à la mobilisation et la vigilance de tous les instants« .