Si le Conseil constitutionnel valide la candidature de Maurice Kamto à l’élection présidentielle dans les conditions actuelles, où il prétend avoir des élus au nom du ''mandat imperatif'' cela pourrait avoir de graves conséquences sur la démocratie camerounaise.
En effet, une telle décision risquerait de compromettre l’équité du processus électoral. Elle enverrait un signal dangereux aux partis politiques qui ne disposent pas d’élus. Ces derniers pourraient être tentés de détourner le système en usant de moyens financiers pour convaincre des élus d'autres formations de démissionner, dans le seul but de participer à une élection présidentielle.
Cela reviendrait à encourager une forme de tricherie organisée, vidant de son sens l’exigence de représentativité territoriale et institutionnelle, qui est pourtant au cœur de la légitimité démocratique.
Ainsi , cette situation ouvrirait la porte de bonheur aux de partis politiques de circonstance, sans assise réelle sur le terrain, dont le seul objectif serait de permettre à des individus d'accéder à une candidature présidentielle sans jamais avoir participé à une élection locale ou législative.
Ce type de stratégie témoigne d’une démarche opportuniste et d’un contournement des règles du jeu démocratique.
La voie normale, qui semble difficile au MRC notamment la collecte des 300 signatures garantit au moins une certaine cohérence avec les principes de représentativité et d’engagement citoyen. Mais ils ne sont pas intéressés car c'est compliqué et ils ne sont pas sûr de collecter tous ces signatures pour un parti qui clame haut et force sa force politique sur le plan national.
Valider une candidature fondée sur une manipulation des règles reviendrait à banaliser la déloyauté politique, et encourager la tricherie couplé d'une malhonnêteté intellectuelle.
Si le conseil constitutionnel accepte celà. Le lendemain je crée mon parti politique et j'aurai les élu à la veille de l'élection présidentielle.
C'est facile tout le monde peut le faire.