• L’obtention de la carte d’identité est compliquée au Cameroun
• C’est une situation que beaucoup de personnes dénoncent
• Claude Wilfried Ekanga regrette que les choses soient ainsi
Les citoyens camerounais éprouvent énormément de difficultés à se faire établir une carte nationale d’identité. Très souvent, ils sont obligés de payer des frais exorbitants pour se la procurer, ce qui rend l’obtention de la carte difficile et dépensière. Ce n’est surtout pas une situation qui contente l’activiste Claude Wilfried Ekanga.
L’analyste camerounais Claude Wilfried Ekanga s’est exprimé sur le cas, après le reportage du média français France 24 qui a mis la lumière sur les difficultés pour les habitants à demander et obtenir la carte en question.
« Donc, combien y a-t-il de Camerounais ? Sachant que les données démographiques sont le premier élément dans l’élaboration de toute stratégie de développement, quel programme sérieux va-t-on établir alors qu’on ignore d’entrée de jeu à combien de personnes il est destiné ? », demande Claude Wilfried Ekanga.
Il devient alors évident pour le Camerounais que le régime de Paul Biya fait mal son job : « Voilà un pays qui prétend planifier l’émergence, et qui n’est même pas en mesure d’informer sur le nombre exact de ses citoyens. Le niveau est tellement élevé que même la folie applaudit. C’est comme si une femme établissait le budget de la maison ou le repas du soir sans savoir combien d’enfants elle possède. Vous faites ça comment ? ».
Par ailleurs, le militant du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Claude Wilfried Ekanga regrette que certains citoyens meurent sans jamais avoir en main une carte d’identité : « Déjà qu’il faut définir ce qu’est un Camerounais. Beaucoup naissent, grandissent et meurent au Cameroun sans avoir vu passer l’ombre d’une carte d’identité ».
Claude Wilfried Ekanga ajoute : « Nous en avons même qui vous disent : "Tente un peu de venir ici au Cameroun", alors que la seule pièce qu’ils possédaient (à savoir leur acte de naissance, rédigé au crayon), a fait l’objet d’un grand buffet pour rats et souris sous le lit de sa maison, le 25 décembre 1930 ».