Mauvaise nouvelle: La société civile camerounaise face au retrait des financements américains

Trump Immigre 345 Image illustrative

Thu, 27 Feb 2025 Source: www.camerounweb.com

La décision de Donald Trump de suspendre les financements de l’USAID a plongé la société civile camerounaise dans une profonde incertitude. Les organisations non gouvernementales (ONG), qui dépendent largement de ces fonds pour mener à bien leurs missions, se retrouvent confrontées à des défis sans précédent, notamment dans les domaines de la santé, de l’humanitaire et de la lutte contre les maladies.

À Yaoundé, capitale du Cameroun, l’impact de cette décision est déjà palpable. La Shwari Health Association (SHA), une ONG spécialisée dans le dépistage du VIH et le soutien psychologique des personnes vivant avec le sida, est l’une des premières à en subir les conséquences. Selon des informations recueillies par Jeune Afrique, l’association a dû réduire ses activités et licencier une partie de son personnel. « Nous sommes passés par tous les états [psychologiques], confie Sarah B., une employée de la SHA. Immédiatement après l’annonce, le travail a cessé. Puis il y a eu une reprise partielle, mais uniquement de nos employés sur le terrain. »

Le Programme d’urgence du président américain pour la lutte contre le sida (PEPFAR), financé par l’USAID, était un pilier essentiel de la lutte contre le VIH au Cameroun. En 2025, il devait couvrir 38,2 % du budget total de la lutte anti-sida dans le pays, selon des données du ministère de la Santé. Avec la suspension des financements, des millions de patients risquent de se retrouver sans accès aux médicaments et aux services de prévention.

Les ONG humanitaires sont également touchées. Action contre la faim (ACF), par exemple, a dû suspendre la plupart de ses activités, à l’exception d’un service minimum pour les enfants sévèrement malnutris. « En attendant que la situation se clarifie, nous avons mis en pause nos projets dans le Logone-et-Chari, où nous soutenions des hôpitaux et des centres de santé », explique Ndjandji Nicaise Rosie, responsable de la communication d’ACF.

Face à cette crise, la société civile camerounaise appelle à une mobilisation urgente. Les ONG espèrent que des solutions alternatives seront trouvées, que ce soit par le biais de fonds locaux ou de partenariats avec d’autres bailleurs internationaux. En attendant, l’avenir de milliers de bénéficiaires de ces programmes reste incertain.

Source: www.camerounweb.com