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Mauvaise nouvelle : Louis-Paul Motaze tire la sonnette d’alarme

Louis Paul Motaze, ministre camerounais de l’Économie

Mon, 27 Feb 2023 Source: www.camerounweb.com

L’économie camerounaise n’est pas dans une bonne posture. C’est ce que Jeune Afrique indique dans un nouveau papier. Le Magazine panafricain souligne par ailleurs que Louis-Paul Motaze, ministre camerounais des Finances, tire la sonnette d’alarme pour la deuxième année de suite.

« L’inquiétude revient pour la deuxième année consécutive. Le 16 février, à Douala, Louis-Paul Motaze a fait part de sa préoccupation aux spécialistes en valeurs du trésor (SVT), qui interviennent sur le marché des titres publics (bons et obligations du trésor) de la Banque centrale régionale. « J’ai constaté, depuis le second semestre de l’année 2022, quelques signes d’essoufflement ou de saturation des SVT. En effet, les émissions de cette période ont eu des taux de couverture relativement faibles. Certaines de ces émissions ont été déclarées infructueuses du fait du très faible volume souscrit », a ainsi pointé le ministre camerounais des Finances au cours de sa rencontre annuelle avec la communauté des investisseurs », souligne Jeune Afrique.

Une année plus tôt, l’argentier soulevait déjà ce même souci en constatant des taux de couverture de moins de 50 % pour certaines émissions des mois de janvier et février. « Et j’espère bien qu’il s’agit d’une situation conjoncturelle », avait-il alors confié.Le Cameroun doit lever cette année 450 milliards de francs CFA (plus de 686 millions d’euros) sur les marchés monétaire et financier pour financer son déficit budgétaire et faire face à ses besoins immédiats de trésorerie. Or, le bât blesse surtout à propos des bons du trésor assimilables (BTA), qui doivent permettre de satisfaire les besoins de trésorerie, en dépit du fait que les taux de couverture demeurent globalement acceptables.Si le taux de souscription des BTA se situait à 84,3 % en janvier 2023, mieux que le taux de 68 % observé un an plus tôt, il a atteint, sur l’année écoulée, son plus bas niveau (28,29 %) en octobre 2022, alors qu’il était à son plus haut niveau (187,5 %) quatre mois plus tôt. Des performances en dents de scie susceptibles de provoquer « une accumulation des arriérés et une augmentation des délais de paiement », selon un cadre du ministère des Finances, renseigne Jeune Afrique

« Le principal problème tient à la rémunération des titres camerounais, bien moins intéressante que celles observées dans la région. « On constate des écarts de taux très importants, de 200 à 300 points de base, entre le Cameroun et les autres pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) », précise un analyste financier. Le taux de ses BTA n’était que 4,30 % le mois dernier, alors que la Guinée équatoriale culminait à 7,13 %, et que les autres se situaient dans une fourchette comprise entre 5 et 7 %. », précise l’article.

Source: www.camerounweb.com