Mauvaise nouvelle : le Gouvernement de Paul Biya toujours en alerte

Le gouvernement de Paul Biya

Wed, 18 Oct 2023 Source: Le Messager

Le gouvernement toujours en alerte

Comme on vient de le constater après la survenance de la catastrophe de Mbankolo, les activités du gouvernement dans le cadre de la gestion d’une crise obéissent à une stratégie classique articulée autour de 3 axes avant, pendant et après. Et comment ?

l faut le reconnaitre d’emblée. Le drame qui a semé la détresse à Mbankolo est davantage lié à la stupidité humaine qu’à autre chose. En effet, même si elles ne sont pas toujours perceptibles par l’opinion, grâce à la cartographie des risques qui permet d’identifier des points critiques à travers le territoire national (pans des collines, vallées, zones inondables et autres zones non constructibles), le gouvernement n’a eu de cesse de mener des campagnes de sensibilisation auprès des populations. Ceci, grâce à une synergie d’actions de plusieurs administrations sectorielles (ministère des Affaires sociales, ministère de l’Environnement, ministère des Forêts, la Douane etc..). Une commission mixte créée à cet effet passe ainsi au peigne fin toutes les zones à risques dans le but de diminuer des cas de drames. Dans la ville de Yaoundé par exemple, le ministre de l’Administration terriI toriale, Paul Atanga Nji a eu à effectuer plusieurs descentes sur le terrain, notamment derrière le camp Sic Mendong, pour sensibiliser les populations sur les risques qu’elles encourent en s’installant sur ce site hautement dangereux. Bravant les consignes du Minat, ces populations continuent néanmoins aujourd’hui à ériger des maisons dans cette zone à risque. Pas plus loin que l’année dernière, le Minat avait conduit une mission similaire au quartier Mimboman à Yaoundé. Une descente qui s’est même soldée par des casses. Cela n’a pas empêché les populations à investir à nouveau les zones non constructibles après ce passage du Minat. Alors question : devrait-on continuer à tirer à boulets rouges sur le gouvernement comme certains tentent aujourd’hui de la faire après la catastrophe de Mbankolo ?

Malgré cette mauvaise foi manifeste des populations, le gouvernement à travers les équipes de la protection civile associées aux équipes de sauvetage (croix rouge, sapeurs-pompiers…) ont toujours su apporter des réponses appropriées en cas de catastrophe. Ce fut par exemple le cas après les inondations enregistrées dans la région de l’Extrême Nord en 2022. Il faut noter ici que, pendant les activités liées à l’intervention, l’action porte sur la mise en œuvre de plans d’urgence et de secours destinés à assurer la couverture efficiente des risques. Après les activités liées à la réhabilitation. Il s’agit de : l’adoption et l’exécution des mesures de prise en charge des victimes visant à rétablir dans leur dignité ; la réhabilitation des infrastructures. Pour certains observateurs, malgré cette présence régalienne du gouvernement, dans de nombreux cas, la tolérance administrative est à pointer du doigt au regard du non-respect des normes par les populations. Car, estime un observateur averti, c’est à celui qui est dépositaire de l’autorité qu’il incombe de faire respecter la législation. « Il ne faudrait surtout pas, comme on l’entend déjà dire après la catastrophe de Mbankolo, se cacher derrière la cupidité de ceux qui vendent des terres non constructibles, ni même derrière la voracité et l’opportunisme de ceux qui achètent, au risque de nous faire croire que les personnes qui doivent arrêter l’incivisme sont celles-là même qui l’organisent et l’entretiennent ».

Source: Le Messager