Mauvaise nouvelle : le cauchemar de Lucas Ayaba Cho continue

Ayaba Cho Lucas Détention provisoire

Wed, 22 Jan 2025 Source: Le Messager n°8439 du 20 janvier 2025

Le 14 janvier, la justice norvégienne a décidé de prolonger de quatre semaines la détention provisoire du leader séparatiste soupçonné de crime contre l’humanité dans les régions camerounaises du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. La justice norvégienne va à nouveau examiner son cas le 10 février prochain.

C’est la troisième fois que la détention provisoire du Camerounais est reconduite depuis son arrestation le 25 septembre 2024 en Norvège. Mais contrairement aux précédentes prolongations, celle-ci n’est pas accessible sur le site du Tribunal de district d’Olso, en charge de cette affaire. À en croire Me Emmanuel Nsahlaï, l’avocat américain d’origine camerounaise qui a déclenché cette procédure judiciaire auprès des autorités norvégiennes, il s’agit d’une nouvelle restriction.

« Une requête a été déposée par le ministère public pour que la décision rendue soit interdite de reproduction publique. Le tribunal a approuvé cette demande, tout comme la Cour d'appel », a expliqué l’avocat contacté par nos confrères de stopblablacam.com.

De plus, le tribunal a renouvelé les précédentes restrictions sur la correspondance et sur les visites pendant toute la période de détention, fait savoir l’avocat. On apprend aussi que Lucas Ayaba Cho peut retrouver la liberté si une décision contraire est prise par le ministère public ou le tribunal. Sauf que selon la loi norvégienne, la détention provisoire peut être prolongée autant de fois que le tribunal juge nécessaire, tant que le juge motive sa décision par des raisons justes.

Dans le cas d’espèces, la procureure du Tribunal du district d’Oslo fait savoir que le prévenu, si jamais il est mis en liberté, pourrait détruire des preuves ou influencer des témoins. S’il est reconnu coupable, Lucas Ayaba Cho risque jusqu’à 21 ans de prison, la peine maximale en Norvège. Plusieurs ONG internationales le présentent comme le probable patron des Ambazonia Defence Forces (ADF), un groupe séparatiste armé responsable de nombreuses exactions sur les civils dans les régions camerounaises du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les conclusions de l’enquête initiée par la justice norvégienne restent attendues.

Source: Le Messager n°8439 du 20 janvier 2025