• Le bâtonnier a nommés trois de ses concurrents pour tenter d’apaiser les tensions
• Ebah Ntoko devait représenter le bâtonnier dans le département du Fako
• Tous ont décliné les offres
« Ce n’est pas une surprise. Il faut constater qu’il s’agit de trois des candidats malheureux de la dernière élection du Barreau », indique un avocat proche de Mbah Eric Mbah.
En effet, le bâtonnier a nommé plusieurs anciens concurrents pour tenter d’apaiser les tensions nées des batailles électorales. Tout comme il a aussi donné une place à Philippe Memong, son principal rival.
Seulement plusieurs artistes ont décliné cette offre. Le nouveau bâtonnier Mbah Eric Mbah devra se passer des services de Justice Ebah Ntoko à qui il a confié la responsabilité de le représenter dans le département du Fako (Limbe) au début de cette semaine. Suzanne Tam Bateky a aussi décliné le poste de conseiller spécial n° 2. Pour finir, Ernest Titanji Duga refuse le poste de premier adjoint au secrétaire de l’Ordre.
On se rappelle que quelques minutes seulement après son élection, le 20 juin dernier au terme d’une assemblée générale qui se tenait à Yaoundé, Mbah Eric Mbah avait prôné un discours de rassemblement en appelant tous ses confrères à rejoindre leur maison, le Barreau. Il avait d’ailleurs mené sa campagne en se présentant comme « un rassembleur ». Son projet d’union va malheureusement prendre un coup avec ces trois défections, même si ses soutiens refusent de parler de camouflet.
« Ils ont démissionné, on va les remplacer. C’est aussi simple que ça. Il n’y aura aucun impact négatif sur la suite du mandat du bâtonnier », poursuit notre source.
En plus, les postes que devaient occuper Tam Bateky et Titanji Duga ne sont pas stratégiques, si on en croit notre interlocuteur. Ce qui n’est pas le cas d’Ebah Ntoko, qui devait représenter le bâtonnier dans le département du Fako où sont concentrés de nombreux avocats. Son remplacement est d’ailleurs une urgence.
« Le message qu’ils envoient c’est que tous les trois voulaient être bâtonnier ou rien. Ils ont refusé d’être au service de leurs confrères. En 2015 quand Jackson Ngnié Kamga gagne l’élection face à Charles Patie Tchakounte, il nomme ce dernier chargé de missions. Patie Tchakounte ne refuse pas. Une humilité qui l’a sans doute aidé à devenir bâtonnier par la suite », analyse la même source.