le patron de la DGRE, le commissaire divisionnaire Maxime Eko Eko s'accroche à sa ligne de défense. Il n'est pas au courant des affaires louches de son Directeur des opérations, ni des desseins de Amougou Bélinga, dans le cadre de l'affaire Martinez Zogo.
Dans une mise au point publiée il y a quelques heures, les avocats du patron de la DGRE se sont désolidarisés des campagnes dans les médias et réseaux sociaux, visant à libérer Jean Pierre Amougou Belinga et toutes les personnes arrêtées dans le cadre de l'affaire Martinez Zogo.
Dans leur sortie, les avocats du commissaire divisionnaire indiquent clairement que le sort de Maxime Eko Eko n’est lié à "celui d’aucun autre inculpé dans l’affaire Martinez Zogo".
Les avocats de Maxime Eko Eko réitèrent leur confiance en la justice et font savoir que leur client n’est associé ni de près ni de loin à des "pseudos groupes d’influence" dont il n’en a pas par ailleurs connaissance.
Le jeudi 16 mars 2023, une descente a été organisée par le juge d'instruction du Tribunal militaire de Yaoundé au siège de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) dans le cadre de l'affaire Martinez Zogo. Le patron par intérim de la DGRE, Monkouop Mouminou, avait soumis une requête au commissaire du gouvernement pour lever les scellés apposés sur les voies d'accès au bureau de Maxime Eko Eko détenu à la prison principale de Yaoundé-Kondengui depuis son inculpation par le Tribunal militaire de Yaoundé.
La requête avait pour but de récupérer certains dossiers en cours de traitement et du matériel de travail qui étaient bloqués dans l'espace de travail de la DGRE. Sur la base des réquisitions faites par le commissaire du gouvernement, M. Oyono Ebessa a pris une ordonnance permettant d'effectuer un transport judiciaire à la DGRE.
Maxime Eko Eko a donc été extrait de la prison principale de Yaoundé-Kondengui, encadré par une escorte des éléments du Groupement polyvalent d'intervention de la gendarmerie nationale (GPIGN), pour effectuer ce transport judiciaire ce Jeudi-là. Cette extraction a été mal interprétée par certains comme une occasion de remise en liberté de l'ancien directeur de la DGRE ou d'une perquisition de son bureau par le juge d'instruction.
Par contre, le juge d'instruction, Maxime Eko Eko et ses avocats ont dû attendre jusqu'à 16 heures avant de se rendre sur les lieux de la DGRE, car le commissaire du gouvernement s'est fait longtemps attendre avant de se montrer disponible. En sa présence, le juge d'instruction a conduit l'ensemble de sa suite à la DGRE, où M. Oyono Ebessa a effectivement procédé à l'enlèvement des scellés apposés par les officiers de police judiciaire (OPJ). Les dossiers bloqués dans le bureau ont été sortis, ainsi que le matériel de travail. Selon le journal Kalara, ce sont 48 pièces au total. Maxime Eko Eko a également profité pour récupérer certains de ses effets personnels, dont sa bible et ses photographies.
Cette descente à la DGRE a permis à Monkouop Mouminou, l'adjoint au directeur de la DGRE, de récupérer le matériel et les dossiers bloqués pour assurer efficacement l'entièreté de sa fonction. L'ancien homme fort de la DGRE, désormais prisonnier, comme susmentionné, a juste pu avoir accès à ses effets personnels et documents de travail. Mais cela n'a rien à voir avec une remise en liberté ou une perquisition d’après le journal Kalara.