Portée disparue de l’hôpital où elle était internée, elle a été retrouvée morte au pied d’un arbre ce mercredi 24 février 2016.
Meurtre ou suicide ? Les langues se délient à Mbouda, au sujet de la mort de Diane Ngala. Agée de 29 ans, cette institutrice en service à l’école publique de Banock dans le département des Bamboutos, a été retrouvée sans vie au pied d’un arbre ce mercredi 24 février 2016, non loin du lieu-dit « carrefour Mbo » ; un pagne autour de son cou, sa langue pendante et une immense chair de son tibia prélevée.
D’après nos sources, le 12 février dernier, Diane qui soupçonnait son fiancé, un jeune gendarme en service à Yaoundé, d’entretenir une autre relation amoureuse, a tenté d’abréger sa vie en s’injectant de pétrole et en buvant une quantité de ce carburant. Après son acte nous renseigne-t-on, elle a pris la route de l’hôpital protestant de Mbouda.
Mais en chemin, elle va s’écrouler, inconsciente. Transportée à l’hôpital par des passants, elle sera prise en charge par l’infirmier Eugène Fotso. Les différents soins administrés à cette patiente, permettront d’emblée de la réanimer. Après plusieurs jours d’internement, son état de santé s’était considérablement amélioré.
Après avoir tenté en vain de convaincre les responsables de l’hôpital d’autoriser sa sortie, arguant qu’elle se porte déjà bien, elle s’engage à quitter vaille que vaille. Et dans la nuit du mardi 23 au mercredi 24 février 2016, elle attend que la mère de son fiancé, qui était son garde-malade, soit endormie pour quitter l’hôpital furtivement. Lorsque celle-ci sort de son profond sommeil autour de 3 heures, elle constate la constate la disparition de son malade. Aussitôt, elle alerte l’hôpital.
Les recherches entamées dans le seuil de la formation hospitalière sont infructueuses. Au petit matin, les recherches vont se poursuivre dans les environs, cette fois-là, avec l’appui des populations et des autres malades. A un peu près de 200 mètres de l’hôpital, Diane est retrouvée allongée au sol dans un champ, au pied d’un arbre, raide morte. Sa langue pendante, un pagne autour de son cou et une grosse ouverture sur son tibia. Dès lors, la thèse d’un suicide va d’abord prospérer avant d’être mise en berne.
Du fait que, malgré la large blessure du tibia, aucune goutte de sang n’a été observée autour d'elle. Informé, le procureur de la république près le tribunal de première instance de Mbouda, accompagné du commissaire de sécurité publique et du commandant de brigade de cette ville, est descendu sur le lieu de la découverte macabre. Afin de faire la lumière sur ce décès mystérieux, il a ordonné que le corps soit gardé à la morgue de l’hôpital de district de Mbouda.
Diane était mère de deux enfants dont l’ainé avait à peine 5 ans.